C’est décidé, vous reprenez l’isolation de vos combles avec de la ouate de cellulose, mais vous ne savez pas quelle quantité il vous faut, et vous n’êtes pas contre quelques conseils afin de pouvoir opérer sereinement.
C’est pourquoi, dans cet article, nous allons calculer les quantités qu’il vous faut commander. De plus, je vais également vous transmettre quelques astuces apprises grâce à mon expérience.
Quelle épaisseur souffler ?
On cherche à atteindre un R déterminé.
Le calcul est simple : épaisseur = R * lambda. Le lambda moyen de la ouate de cellulose soufflée à l’air libre est 0.039.
Exemple : Prenons un R de 7. 7*0.039 = 0.273 mètres, soit 27,3 centimètres. Ceci est l’épaisseur théorique.
Le CSTB et l’ACERMI prévoient une surépaisseur afin de combler un éventuel tassement. Bien que généralement beaucoup trop élevé, le coefficient le plus courant est de +20%, soit 27.3*1.2 = 32.76 centimètres, donc 33 centimètres.
Quelle quantité faut-il prévoir ?
Ici aussi, le calcul est assez simple. Il faut partir de la surface à isoler. Attention si vous avez des avant-toits et que rien n’arrête la ouate, vous devrez prévoir, dans le calcul de surface, 20 centimètres de plus de chaque côté.
Sans avant-toit : L (m)* l (m) = surface en m2
Avec avant-toits : L +0.40 m * l +0.40 m
Puis, surface * épaisseur (m), soit surface * 0.35 m = volume isolant (m3) ou cubage.
Votre fournisseur doit vous communiquer la densité de mise en œuvre. La densité annoncée par le CSTB et confirmée par l’ACERMI se situe dans une fourchette. Ne prenez pas la valeur basse, elle est difficile à atteindre, prenez plutôt la moyenne de la fourchette , vous serez beaucoup plus juste.
Ainsi, la quantité à commander correspond au cubage multiplié par cette densité moyenne. Le plus souvent, elle se situe aux alentours de 28 à 30 kg/m3.
Divisez le poids total connu par le poids d’un sac; et vous connaîtrez la quantité de sac qu’il vous faut commander.
Par mesure de sécurité, négociez la reprise éventuelle des excédents et commandez 5% de plus que ce que les calculs vous ont annoncé.
Mes conseils issus de mon expérience
- Nettoyez bien le filtre à air de la machine cardeuse-souffleuse avant et après les travaux.
- Branchez la machine le plus possible sur une prise en direct de la maison, évitez les rallonges successives. Si vous devez malgré tout avoir recours à une rallonge, choisissez la de forte section et déroulez-la en entier afin d’éviter les effets bobine, pouvant créer un champ magnétique, une résistance électrique et un échauffement dans le fil.
- Attention aux sacs vides qui pourraient obstruer la prise d’air machine.
- Avec un bâton (jamais avec la main), remuez de temps en temps la ouate dans la trémie afin d’éviter l’effet tunnel et qu’ensuite la matière ne descende plus.
- Si votre tuyau se bouche (ce qui est rare), retournez-le bout pour bout, notez votre réglage d’air, augmentez-le pour pousser le bouchon et envoyez uniquement de l’air. Lorsque votre tuyau sera débouché, remettez votre réglage d’air au bon niveau et reprenez le travail.
- Cela peut sembler évident, mais la télécommande est manœuvrée par l’opérateur dans les combles. Encore plus évident, attachez cette télécommande à l’opérateur ! Une télécommande noyée dans la ouate et vous ne pourrez plus arrêter la machine et sera définitivement perdue.
J’espère que ces calculs et conseils vous auront aidés. Si vous souhaitez en apprendre davantage, je vous invite à visionner ma vidéo sur ce sujet et à consulter mon ouvrage « Maison écologique, construire ou rénover », édité chez Terre Vivante. Vous pouvez aussi télécharger mon ebook (gratuit) depuis mon blog : « Le confort ».