Des canicules, des tempêtes, des tornades, des glissements de terrain suite à des pluies monstrueuses, des inondations…
Nous le constatons toutes et tous et, au cas où nous n’en prendrions pas conscience, divers médias se chargent de nous rappeler à quel point nous avons pu connaître des évènements climatiques exceptionnels…
La grande question est désormais : ces événements climatiques seront-ils exceptionnels ou sommes-nous au début d’un cycle qui pourrait non seulement perdurer mais s’amplifier ?
Alors qu’au moment de l’écriture de cet article (et de la parution de cette vidéo) nous ne sommes qu’à mi-août, ces mêmes médias nous annoncent déjà que 2024 pourrait bien être l’année la plus chaude aussi loin que l’on puisse remonter dans les données météorologiques.
Dans cet article, nous nous proposons de rappeler l’histoire récente de la climatologie et des conditions climatiques qui ont prévalu jusqu’à récemment.
Il n’y a bien sûr pas eu un soir qui a précédé un matin avec un changement brutal et irrémédiable du climat pendant la nuit. Il s’agit plutôt d’une évolution accélérée et régulière qui permet de fixer, arbitrairement, une époque charnière.
Nous la situerons au passage du XXème au XXIème siècle de notre ère, avec comme premier événement notoire la canicule de 2003 (bien que celle-ci ne soit pas la plus meurtrière de l’histoire).
Quoique non spécialistes, ni du climat, ni de la météorologie ni d’une science quelconque qui s’en rapprocherait, intéressés et engagés que nous sommes pour la recherche du confort dans l’habitat, la recherche de la satisfaction du couple Habitat/habitant et la sauvegarde des bâtis ainsi que de l’environnement dont, non accessoirement, nous dépendons toutes et tous, nous nous autorisons à évoquer des possibles… qui n’engagent que nous !
Nous n’avons donc aucune légitimité pour affirmer quoi que ce soit… et ne revendiquons en rien d’avoir découvert et compris des process par ailleurs fort complexes, nous évoquons simplement des possibles.
Pourquoi nous autoriser l’écriture de cet article traitant du climat ?
- Parce que les évolutions réglementaires régissant les évolutions dans l’art de construire ou rénover sont en général dictées par le constat de situations passées répétitives, avec quelques années de recul, au moins 10 ans.
- Parce que nos dirigeants souhaitent s’appuyer sur des avis d’experts, avis incontestables car basés sur des constats répétés dans le temps, analysés et décortiqués en laboratoire… les experts ont besoin de temps long.
- Parce que des représentants de divers chaînons de la construction apportent leur contribution, allant des représentants des fédérations professionnelles aux représentants des experts, en passant par les représentants des fabricants.
- Parce que tous ces “délégués“, souvent avec un esprit assez corporatiste, défendent les intérêts non pas des utilisateurs mais de ceux qui, précisément, leur ont délégué leur pouvoir et que des discussions longues sont nécessaires pour aboutir à des synthèses de conciliation…
Il faudra de nombreuses années avant que les textes soient rédigés et approuvés et que des décrets rendent obligatoires leur application.
- Attendu qu’ensuite il faudra former les opérateurs aux éventuels changements dans l’art de la construction, nous risquons de disposer des moyens nécessaires au changement de paradigme dans… 20 à 25 ans, voire plus, c’est à dire au-delà de 2050… qu’on nous annonce pourtant être une date cible vers laquelle nous devons, dores et déjà tendre et qu’il nous faudra, d’ici là, avoir redressé la barre !
Comment alors espérer être à bon port en 2050 si, d’ici là, nous continuons à nous appuyer sur des relevés réalisés dans les années 2000 à 2015 ou 2020 ?
Et attendu qu’il nous semble que les bouleversements climatiques s’accélèrent et s’amplifient, nous doutons fort qu’il soit sage de s’accorder autant de temps.
Force est de constater que, si nous ne bousculons pas un peu, voire beaucoup, la façon de penser et faire évoluer les choses, nous ne changerons rien sur la marche des évènements. Il nous faut, utilisateurs et futures potentielles victimes, alerter les organismes de tutelle, voilà l’esprit dans lequel nous œuvrons…
Voilà pourquoi, comme le disait Coluche “Nous nous autorisons à penser“ et pourquoi nous vous partageons ce qui ressort de ces réflexions.
Nous n’avons aucune prétention avec ce qui suit, simplement, quitte à nous répéter, celle d’évoquer des possibles…
Cet article est assez “lourd“ dans son contenu car nous avons voulu développer les points cruciaux qui influencent l’évolution climatique et aborder leurs conséquences.
Pour ceux qui ne voudraient pas “se prendre la tête“, nous vous invitons à aller directement au § Synthese, dans la dernière partie de cet article.
Pour les autres, nous espérons vous aider dans la compréhension de ce qui pourrait devenir notre futur.
Rythme des saisons jusque vers la fin du 20ème siècle
Il fut un temps où, bon an mal an, avec quelques évolutions sur des cycles relativement courts et des amplitudes assez peu importantes, les saisons étaient assez clairement distinctes, en tout cas sous nos latitudes.
Ces cycles étaient dépendants entre autres, comme ils le sont encore, de divers échanges thermiques entre des éléments aussi immuables que la présence de la planète terre là où elle se situe encore, la présence du soleil et de la voûte céleste ainsi que celle de notre satellite, la lune.
Cette dernière tourne autour de la terre selon un cycle qui lui est propre, et qui, au bout de 28 jours, recommence immuablement.
Nous connaissons tous ce qu’est la planète Terre. Elle tourne sur elle-même sur 24 heures sur un axe assez stable par rapport au plan de rotation autour du soleil évoqué ci-après.
Nous savons aussi, au moins dans les grandes lignes, ce qu’est le soleil, une étoile autour de laquelle tournent quelques planètes, dont la nôtre, la terre, avec un cycle complet d’environ 365 jours, répartis en 12 mois calendaires.
Développons un peu plus ce qui nous est souvent moins connu, la voûte céleste. Celle ci est constituée de divers éléments, certains la qualifient de “corps noir“. Ceci ne nous semble pas juste, nous préférons l’envisager comme un ensemble de “corps noirs“ et d’éléments bien concrets que sont les étoiles et autres éléments tels que les planètes, leurs satellites et les comètes.
Que se passe-t-il entre le soleil, la voûte céleste et la planète Terre ?
Tous les éléments cités ci-avant échangent de l’énergie entre eux par rayonnement lumineux.
Nous ne traitons pas de la lune dans notre article, non pas qu’elle n’intervienne pas dans ce qui va suivre, mais simplement parce que son action est très peu importante comparativement aux échanges entre les autres éléments cités dans le titre ci-dessus.
Les échanges de chaleur par rayonnement
Tout corps dont la température est supérieure au zéro absolu, à savoir -273°C, émet des rayonnements et en reçoit, émis par les autres éléments auxquels il est exposé.
Nous avons déjà largement développé ce qu’est un rayonnement lumineux, soit sous forme de vidéo, soit sous forme d’article.
Pour rappel, lorsqu’elle est arrêtée dans sa course, cette énergie lumineuse en mouvement est dissipée sous forme de chaleur (vidéo).
Que se passe-t-il au niveau de la terre ?
La terre dispose d’un cœur chaud qui lui assure une température minimale. Cependant elle reçoit aussi de l’énergie des éléments qui l’entourent et en émet vers eux.
Sa rotation autour du soleil n’est pas parfaitement circulaire mais elliptique et l’hiver elle en est plus éloignée que l’été.
Lorsque le soleil, le jour, l’illumine, les rayonnements lumineux arrêtés par notre planète se dissipent sous forme de chaleur et la réchauffent.
Son axe de rotation sur elle-même a aussi une influence sur l’incidence du rayonnement solaire reçu selon la situation géographique du lieu d’observation.
Une partie des rayonnements qu’elle émet est captée par ce qu’on appelle les Gaz à Effet de Serre (GES), lesquels nous la renvoient. Sans leur action, la surface de notre planète ne serait en moyenne que de -18°C au lieu des quelques 15 à 17°C constatés selon l’année prise en référence (différence de la température avant l’amplification des actions des GES due à une présence de plus en plus importante de ces GES).
Échanges avec les autres éléments
Lorsque la planète est au plus proche du soleil et lorsque l’exposition du lieu d’observation sur notre planète est sous un angle le plus favorable elle capte, en ce lieu, beaucoup de rayonnement.
L’été, le jour, elle monte en température de façon d’autant plus importante que sa durée d’exposition est bien supérieure à celle de l’hiver.
La nuit, une partie du rayonnement renvoyé vers la voûte céleste est perdue.
Pour aller jusqu’au bout du raisonnement, la voûte céleste renvoie aussi du rayonnement vers la terre, cependant sa température étant bien moindre ( à -75°C), l’échange est défavorable à la terre, laquelle se trouvant, elle, à une température nettement positive. C’est ce qu’on appelle l’effet radiatif.
Bon an, mal an, nous connaissions ce que nous appellerons des étés classique ou tempérés.
Un grain de sable se serait-il glissé dans les rouages ?
Oui, effectivement, un grain de sable s’est glissé dans les rouages.
Le fonctionnement global moyen constaté dans le passé avait été généré par une température du soleil et une émission de ses rayonnements relativement stable, malgré quelques éruptions solaires, bien connues et relativement prévisibles.
Ce qui a varié c’est la quantité de GES dans l’atmosphère, ce qu’on appelle, par erreur, l’effet de serre.
En effet, tel que vu ci-avant, il y a toujours eu de l’effet de serre sur notre planète, avec des évolutions selon les périodes, évolutions cependant très lentes.
Un chercheur Yougoslave (ou Serbe selon le nouveau découpage de l’ex-Yougoslavie, Milankovitch), a calculé selon ce qu’on appelle “Les cycle de Milankovitch“ que les plus courts seraient de l’ordre de 40000 ans et, en moyenne, plutôt de l’ordre de 80 à 100000 ans, à comparer aux quelques 150 à 200 ans que l’on appelle désormais l’époque Anthropocène…
Le grain de sable se situe principalement au niveau du cycle de l’eau
La température de l’air au-dessus des océans et la température de surface de ces mêmes océans sont les principaux éléments pouvant influer sur l’évaporation de l’eau et sur la quantité “d’eau vapeur“ que l’atmosphère de notre planète contiendra.
Les courants aériens, donc les vents dominants (vidéo), se chargeant de transporter cette vapeur ailleurs.
Ces courants aériens ont un rôle de distributeur et eux aussi évoluent avec les changements climatiques liés aux variation de teneur en GES dans l’atmosphère. Par souci de simplification et de clarté, nous n’en tiendrons pas compte dans le présent article.
Le cycle de l’eau corrélé aux saisons
Plus la température de surface des mers et des océans est élevée et plus la température de l’air au-dessus l’est également, plus l’évaporation sera importante et plus l’air au-dessus pourra contenir de la vapeur d’eau, sa teneur absolue en eau sera alors élevée.
L’évolution de son humidité relative, du fait de la baisse de température de l’air en montant en altitude, augmentera… jusqu’à atteindre son seuil de saturation appelé le point de rosée.
La vapeur d’eau est le principal GES en termes d’impact sur le réchauffement climatique, non pas du fait de son effet intrinsèque en tant que GES mais du fait des volumes présents dans l’atmosphère.
Selon les saisons, du fait d’une durée d’illumination par le soleil variable, du fait d’une durée et d’une intensité d’échange d’énergie entre la terre et la voûte céleste par émission et captation d’infrarouge, la teneur en vapeur d’eau de l’atmosphère évolue.
Selon les conditions climatiques de température de surface des terres sur lesquelles le vent finira par amener l’air depuis l’océan, les conditions évolueront vers la favorisation ou non de la condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air pour former des gouttelettes, puis des gouttes, le tout générant des précipitations.
Pour faire simple (et peut-être trop approximatif pour certains…) nous allons aborder ces évolutions de façon calendaire.
Avant le dérèglement climatique
(pour rappel : charnière entre la fin du 20ème siècle et le début du 21ème)
Il nous semble important de rappeler ici que nous ne sommes ni climatologue ni spécialiste d’une activité qui s’en rapprocherait. Par contre nous disposons d’une grande expérience dans le constat de situations diverses, favorables ou non à des ressentis de confort…
Ce qui suit est donc issu d’un cerveau de béotien et n’a aucune prétention autre que celle de s’appuyer sur ce qui a été développé ci-avant (qui est largement sourcé) et sur des raisonnements que nous croyons pouvoir qualifier d’issus du bon sens…
Janvier, février, mars
période hiver avec
- Des évaporations moyennes à faibles au niveau des océans,
- Peu de vapeur d’eau dans l’atmosphère donc moindre influence de cette vapeur en tant que GES…
- Durée d’ensoleillement courte par rapport à la durée des nuits,
- Échange d’infrarouge entre la terre et la voûte céleste déséquilibré au détriment de la terre.
Conclusion : peu de précipitations par contre vagues de froid importantes et les mois les plus froids de l’année
Avril, mai et juin
Sortie de la période hiver et entrée dans le printemps
- Allongement des jours
- Montée en température de la surface des mers et océans
- Augmentation de l’évaporation
- Montée en température des couches inférieures de l’atmosphère
- Augmentation de la présence du GES “vapeur d’eau“
- Montée en teneur absolue en eau
- La surface du sol des continents n’a pas encore assez augmenté
- Conditions de condensation atteintes
- Point de rosée atteint et sa conséquence inévitable : précipitations conséquentes
- Ces précipitations conjuguées avec l’augmentation de la température de l’air et, surtout, celle du sol, permettent à la nature de “débourrer“, à l’herbe et aux céréales de pousser, aux arbres de commencer leur production. Bref, la nature revit comme on l’entend souvent dire !
- Par contre ces précipitations, en grande partie consommées par la végétation n’atteignent que très peu les nappes phréatiques.
Juillet, août et Septembre
C’est l’été, les vacances, la grande migration vers la mer ou la montagne (pour ceux qui le peuvent),
- Montée en température de la surface des mers et des océans
- Augmentation de l’évaporation
- Montée en teneur absolue d’eau dans l’air
- Montée en température de l’atmosphère…
- Cette dernière permet de contenir la teneur absolue en eau élevé
- humidité relative élevée… mais contenue
- Pas à peu de précipitations excessives
Octobre, novembre et décembre
Fin de l’été, fin des vacances, voilà l’automne et, bientôt, l’arrivée de l’hiver
- Ensoleillement court
- Nuits longues
- Baisse de la température de surface des mers et des océans
- baisse lente car l’eau a une forte chaleur spécifique (cf voir ci-dessus lien vers l’humidité relative)
- Baisse de la température des couches d’air basses de l’atmosphère
- Baisse assez rapide, particulièrement au-dessus des terres car la terre a une chaleur spécifique très inférieure à celle de l’eau, donc beaucoup moins d’inertie au niveau de la température
- Fortes à très fortes précipitations
- cette eau, non consommée par la nature va, au moins pour une grande partie, alimenter les nappes phréatiques
- Les nappes phréatiques se rechargent
- Conclusion pour cette période : la nature s’est mise en veille, prête à assumer les grands froids des prochains mois. Les nappes phréatiques sont disponibles pour les prochains cycles de la nature. Mais voilà, c’était avant les bouleversements climatiques liés à nos émissions de GES.
- Existe-t-il d’autres explications pour les bouleversements climatiques (vidéo) ?
Ce que nous venons de développer semble ne plus être un modèle récurrent et devant être pris comme étalon d’orientations et/ou de conseils ou prescriptions, voire injonctions, pour aller dans un sens qui, s’il pouvait se justifier dans le passé, semble au contraire être une voie assez certaine d’échec dans le futur…
Après les bouleversements climatiques
(pour rappel : charnière entre la fin du 20ème siècle et le début du 21ème)
La différence essentielle avec la période précédente : la température générale a augmenté et les GES sont en plus grande quantité dans la haute atmosphère.
(en comparant la fin du 20ème siècle et l’année 2024).
Leur impact est lié à leur quantité en action, leur durée de vie et leur puissance de renvoi du rayonnement vers la planète (leur GWP ou PRG : Pouvoir de Réchauffement Global)
Nous vous proposons, ci-après, un tableau sommaire des 6 principaux GES (ou familles de GES), soit en terme de volume, soit en terme de puissance de GWP ou PRG, soit en termes de durée de vie dans l’atmosphère
GES | % des GES en action | puissance de renvoi, base 1 = CO2 | Durée de présence dans l’atmosphère | Source d’émission |
Vapeur d’eau | *10% | ** Peu significative en soi, mais importante par les volumes concernés | 7 jours | *** majoritairement d’origine naturelle |
CO2 | 26% | 25 | ±1000 ans | naturel et anthropique |
Méthane | 15% | 34 | 12 ans | anthropique |
halocarbures(CFC-HFC…) | 10% | 17400 | jusqu’à 50000 ans | ****anthropique |
Protoxyde d’azote N2O | 5% | ±300 | +100 ans | naturel et anthropique |
Ozone | 10% | 10 à 14800 | 10 ans | naturel |
Sources diverses : Wikipédia, Climat.BE, JM Jancovici…
* ce % fait encore l’objet de débats au sein du GIEC
* * la vapeur d’eau se renouvelle en permanence et plus l’atmosphère est chaude plus elle peut en contenir
*** amplifiée par la montée en température de la surface des mers et océans, cette augmentation, par effet de réactions en chaîne est bien, directement ou indirectement, d’origine des activités humaines.
**** anthropique : d’origine humaine
Janvier, février, mars
période hiver avec
- Des évaporations amplifiées par rapport à l’avant bouleversements climatiques (air plus chaud, effet radiatif moindre car mers, océans et terres plus chauds(es)…),
- Plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère donc effet de serre amplifié, donc + chaud,
- Hivers moins froids (pour les mêmes raisons que ci-dessus), donc moins de précipitations
- Plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère et évaporation continue depuis les surfaces d’eau
- Fins d’hiver plus secs en général plus secs qu’autrefois,
Conclusion : peu de précipitations, disparition des vagues de froid intense, importantes et récurrentes (des événements extrêmes se produiront néanmoins épisodiquement).
Avril, mai et juin
Sortie de la période hiver et entrée dans le printemps
- Allongement des jours
- Montée en température de la surface des mers et océans
- Augmentation de l’évaporation
- Montée en température des couches inférieures de l’atmosphère
- Augmentation de la présence du GES “vapeur d’eau“
- Montée en teneur absolue en eau
- La surface du sol des continents n’a pas encore assez augmenté
- Conditions de condensation atteintes
- Point de rosée atteint et sa conséquence inévitable : précipitations conséquentes, beaucoup plus tardives et conséquentes qu’autrefois.
- Une humidité relative de plus en plus élevée et récurrente, d’où des inconforts croissant dans les habitats
- Les régions à climat océaniques tendent vers des climats de type mousson et, petit à petit, au fil de l’avancée vers l’été, deviennent proches de climat de type tropical,
Ces précipitations conjuguées avec l’augmentation de la température de l’air et, surtout, celle du sol, permettent à la nature de “débourrer“, à l’herbe et aux céréales de pousser, aux arbres de commencer leur production.
Par contre ces pluies intenses ne pénètrent plus les sols comme si l’eau était arrivée plus précocement, la végétation s’y opposant. Pourtant ces précipitations sont trop importantes pour être consommées par la végétation ou la végétation insuffisante…
Il en résulte des inondations, des glissements de terrain et l’ambiance générale à forte humidité relative rend les conditions d’accès au confort de plus en plus difficiles.
Cette évolution rapproche certaines régions de conditions de climat de mousson…
Juillet, août et Septembre
C’est l’été, les vacances… et, de plus en plus, le temps des canicules, des pathologies aux habitats et aux habitants, entre autres des retraits et gonflements des couches d’argile,
- Montée en température de la surface des mers et des océans
- Augmentation de l’évaporation
- Montée en teneur absolue d’eau dans l’air
- Cette dernière permet de contenir la teneur absolue en eau élevé
- humidité relative élevée… tendant à devenir très inconfortable
- Sauf exception (que nous vivons cette année 2024), pas à peu de précipitations, des périodes de sécheresse, des canicules…
- Montée en température de la surface du sol du fait du rayonnement solaire
- Augmentation de l’évapotranspiration due aux plantes et de l’évaporation de l’eau située vers la surface des sols,
- Accentuation de l’humidité relative,
- Montée en température de l’atmosphère…
Les productions agricoles diminuent par excès d’eau à certains moments et manque à d’autres, les journalistes continuent, pour certains, à nous dire qu’il fait beau quand il fait soleil… Alors que comme le disait Paul, vieux paysan normand, “le beau temps, c’est quand on a ce dont on a besoins, pluie, soleil, neige ou autre, au moment où on en a besoin et le mauvais temps, c’est le beau temps qui dure trop longtemps !“
Cette évolution rapproche certaines régions d’un climat de type tropical : chaleur et humidité élevée.
Les premières régions impactées ont été une partie de la Nouvelle Aquitaine, puis la Bretagne, l’arc atlantique a suivi et, cet été 2024, nous constatons (dont moi, l’auteur) que même très loin dans l’intérieur des terres (j’habite en Bourbonnais), il devient rare de descendre, en extérieur, en dessous d’une humidité relative de 70%, avec des périodes longues au-delà de 80%…
Octobre, novembre et décembre
Fin de l’été, fin des vacances, voilà l’automne et, bientôt, l’arrivée de l’hiver
- Ensoleillement de plus en plus court,
- Nuits de plus en plus longues
- Baisse de la température de surface des mers et des océans
- baisse lente car l’eau a une forte chaleur spécifique (cf voir ci-dessus lien vers l’humidité relative)
- Baisse de la température des couches d’air basses de l’atmosphère… mais encore suffisamment chaudes pour contenir la vapeur d’eau issue de l’évaporation à la surface des océans et des mers
- Baisse moins lente de la température de surface de la terre mais, attendu qu’elle était plus élevée qu’autrefois, avant les bouleversements, cette baisse est souvent insuffisante pour provoquer des précipitations
- Des précipitations beaucoup plus faibles qu’autrefois
- Cette eau, non consommée par la nature va, au moins pour une grande partie, alimenter les nappes phréatiques. Mais, de plus en plus souvent de façon trop insuffisante pour assurer une réserve suffisante pour les prochains mois secs…
- Les nappes phréatiques ne se rechargent pas toujours et partout suffisamment
- Conclusion pour cette période : la nature s’est mise en veille. On parle de moins en moins, pour cette période, de “temps de Toussaint” qui jusqu’à récemment, se comprenait fort bien et collait parfaitement à la météo du moment. On parle plus souvent désormais d’été indien ou été de la St Martin qui se prolonge au-delà des quelques jours classiques d’antan.
- Hélas, rien ne prépare plus vraiment à des hivers rigoureux, on peut s’en réjouir car il faut moins chauffer les habitats, mais cette “compensation” est-elle à la hauteur des déboires générés ? Il est permis d’en douter !
Synthèse
Avec le réchauffement climatique que nous constatons, nos émissions de Gaz à effet de Serre (GES) en étant la source principale, nous avons enclenché (ou déclenché) des bouleversements ou dérèglements climatiques largement installés.
Les émissions de GES d’origine humaine, liées à nos diverses activités et consommations de ressources et d’énergie fossile, sont de plus en plus reconnues comme élément déclenchant principal ou originel.
Certains(es) refusent encore cette thèse, puissent-ils(elles) avoir raison, ce serait une excellente nouvelle et nous pensons qu’il y aurait peu de gens pour se plaindre du retour à des situations plus connues… et maîtrisées.
Petit à petit, des émissions inexistantes autrefois, telles que celles liées au dégel du permafrost qui, ayant permis la réactivation d’éléments vivants du sol autrefois gelé, permettent des émissions de CO2 que nous pouvons, désormais, considérer comme naturelles… et malheureusement durables au-delà d’une éventuelle baisse d’émissions humaines.
Tous ces éléments, toutes ces actions ont bouleversé l’équilibre qui prévalait avant la période moderne dite aussi “révolution industrielle“.
Cette révolution industrielle est basée sur la consommation d’énergie fossile (charbon sous toutes ses formes, pétrole et gaz naturel).
Ces différentes énergies trouvent leur origine au carbonifère et sont issues de la transformation d’éléments organiques tels que des végétaux, sous l’action de bactéries, en milieu particulier et favorable, dans des conditions spécifiques. Le carbone ainsi fixé, devenu fossile, et enfermé le plus souvent au milieu de roches mères.
Les carbones fossiles se sont ainsi fixés entre – 360 millions et -300 millions d’années. Cette période a été baptisée “le carbonifère“. Cette fixation du carbone a donc nécessité environ 60 millions d’années et a abouti à une composition de l’atmosphère qui a, depuis lors, peu évolué.
La vie s’est, elle aussi, développée en fonction de ces équilibres, tant au niveau des compositions de l’atmosphère que selon un équilibre climatique qui a peu évolué depuis… ou alors sur des périodes de plusieurs dizaines de milliers d’années, donc évolution très lente.
Or, depuis lers débuts de l’ère industrielle, globalement environ 200 à 250 ans, nous avons consommé environ 50% de ce que la nature avait piégé en 60 millions d’années… Si on compare 250 ans à des cycles moyens d’environ 100000 ans, on constate de suite la disproportion dans l’échelle du temps.
Cette disproportion a déclenché ce qu’on appelle le bouleversement climatique, lequel a provoqué des changements dans l’équilibre des saisons telles qu’on les a connues jusqu’aux années 1970, 1980 ou antérieurement.
Ces bouleversements font qu’il ne pleut plus autant à l’automne, période initiale de remplissage des nappes phréatiques, facilité par l’endormissement de la végétation.
Il pleut aussi moins en début d’année qu’autrefois et il ne fait plus aussi froid pendant les mois d’hiver, les plus froids étant traditionnellement janvier et février.
Cette absence de baisse de température de l’atmosphère à cette époque décale les précipitations en avril, mai, juin et même, parfois, juillet. On a alors l’impression de vivre sous un climat de mousson.
Malheureusement à cette période la nature est en pleine activité et elle consomme une partie de ces précipitations, lesquelles n’arrivent plus jusqu’aux nappes phréatiques.
Ceci se combine avec des ruissellement provoqués par la présence de végétation au sol au printemps et au début de l’été… d’où des inondations, glissements de terrains et autres désagréments, sans oublier les périodes de sécheresse et de canicule qui se combinent avec des humidités relatives très élevées qui, elles, nous rapprochent de climats tropicaux.
Il en résulte des ressentis d’inconfort importants et durables.
Peut-on espérer un retour à la situation initiale ?
Oui… dans plusieurs centaines d’années… quand bien même nous arrêterions aujourd’hui d’émettre des GES en quantité… ce qui ne semble d’ailleurs pas du tout d’actualité !!!
Que peut-on faire ?
Certains disent qu’il n’est pas possible, individuellement, de pouvoir d’une quelconque manière influer sur la situation globale : “je ne peux rien faire, je suis quantité négligeable”…
Est-il possible, individuellement, d’avoir un impact significatif ? Clairement, non !
Pourtant, il est bon de se souvenir que aussi peu important que nous soyons individuellement, que Gandhi pouvait l’être en son temps face aux dirigeants et à l’organisation pilotés par les anglais, il a, grâce à son action démultipliée de tissage à la main de sa toile de coton, forcé le colonisateur à se retirer de son ancienne colonie.
Je n’y peux rien, je suis quantité négligeable !
Ceci est en partie vrai, en tout cas en ce qui concerne l’objectif de réduction des émissions de GES…
Il n’en demeure pas moins que, toute personne convaincue de notre impact individuel, devrait le dire, non pas chercher à convaincre, c’est souvent le meilleur moyen de faire face à de fortes oppositions, simplement faire état de ses propres convictions, ce sera déjà bien !
Et si nous n’avons que peu d’impact individuel sur l’évolution de la situation, il faut aussi se poser la question des “possibles“ pour nous adapter, pour adapter nos habitats aux conditions climatiques nouvelles que nous avons générées… et là, bonne nouvelle, OUI, IL EST POSSIBLE D’AGIR !!!
Conclusion
Rappel : Nous ne sommes pas, a priori, légitimes pour parler de l’évolution du climat, alors pourquoi malgré tout nous exprimer sur ce sujet ?
Parce que, si nous attendons que les experts et les autorités de tutelle constatent, étudient, testent, délibèrent… nous aurons des directives dans 25 ans et alors nous nous dirons « Voila ce que nous aurions dû faire depuis 25 ans ».
Problème ! Dans 25 ans, nous serons en 2050 et cette date n’est pas celle du départ de la lutte mais de l’atterrissage que nous souhaitons… alors oui, légitime ou pas, nous nous exprimons, nous en parlons et nous vous invitons, vous aussi, à anticiper.
En effet, si nous ne nous intéressons pas à ces phénomènes, nous le regretterons… et si ce n’est nous, ce seront les générations futures !
Pour en savoir plus sur les impacts liés au bouleversement climatique sur nos habitats, je vous invite à consulter cet article.