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  • Tout savoir sur la ouate de cellulose

La ouate de cellulose fait partie de la famille des isolants d’origine végétale. Elle est donc, de fait, un isolant bio-sourcé. Comme beaucoup d’autres produits, certains ne voient de salut que par elle, d’autres la honnissent au plus haut point. Où se situe la vérité ? D’ailleurs, y a-t-il seulement une vérité ?

Nous allons, au fil de ce dossier, faire le point sur ses qualités et ses limites, le but n’étant pas de donner raison ou tort à l’un ou l’autre des partis, simplement démêler l’écheveau et, le plus objectivement possible, vous délivrer nos conclusions.

Un peu d’histoire

Jusqu’aux années 1920

La ouate de cellulose est un des plus anciens isolants “manufacturés” connus. Les isolants les plus anciens, non ou peu manufacturés, étant probablement les fourrures animales, y compris les laines animales diverses selon les régions, et les mousses végétales qui poussent naturellement en forêt. Cependant les temps ne sont plus, en tout cas pour le moment, à la recherche de l’ours à abattre ou à la collecte des mousses sur ou au pied des troncs d’arbre, même si nous en avons vu en Haute Savoie, vers LE GRAND BORNAND, Le Chinaillon, entre des madriers empilés, qui accusait surement plus de 200 ans au compteur et qui remplissait toujours son rôle !

Maison Monticello – Virginie – Usa

Pour ce qui est de l’ancêtre de la ouate de cellulose, à savoir du papier broyé, autrefois à base de tissu broyé, plus récemment de cellulose de bois, l’utilisation la plus ancienne connue et répertoriée se trouve aux USA, Etat de Virginie. C’est la maison du 3ème président des USA, Thomas JEFFERSON. Connue sous le nom de domaine de Monticello, elle fut dès l’origine isolée avec un  broyat de papier, lequel serait, à ce jour, encore opérationnel.

Forts de cette expérience, et probablement de quelques autres, les USA ont continué dans leur lancée. Nous en voyons ici une trace : une machine cardeuse / souffleuse réalisée sur une base de Ford T dans les années 20. Tout y est déjà présent, la trémie, l’écluse, le compresseur, les systèmes de débrayage…
Faute de trouver des données plus précises, nous avons déjà la preuve d’un système abouti dans la présentation de la ouate et sa mise en œuvre par souffleuse / cardeuse à une époque où les isolants pétrochimiques ou à base de fibres minérales soit n’existaient pas encore, soit en étaient à leurs balbutiements (laine de verre : 1933, laine de roche : 1960, polystyrène (en tant qu’isolant) : 1938, polyuréthane : 1930, quand aux autres isolants d’origine végétale, ils sont d’invention et surtout de diffusion beaucoup plus récentes.

Machine à insuffler ouate de cellulose 1920

On peut donc lui attribuer le titre d’isolant manufacturé le plus ancien.

Depuis les années 20

Au même titre que nombre de produits au cours de leur histoire, la ouate de cellulose a connu de nombreuses évolutions. Assez rapidement il s’est avéré nécessaire d’en améliorer les performances au plan incendie, ce qui a engendré l’ajout d’adjuvants. Sa fabrication a également évolué, nous verrons ces 2 points un peu plus loin dans les rubriques Composition et Fabrication.

Nous nous en tiendrons, sur le plan historique, à l’augmentation de son volume de production.

Nous avons le souvenir d’un artisan rencontré sur un salon en 2006, natif des USA et qui y avait appris son métier de constructeur de maison à ossature bois. Il nous rapportait que, dans les années 1960 / 1970, en Californie, son Etat d’origine, la ouate de cellulose était beaucoup plus courante que les isolants d’origine minérale.

Ceci est confirmé par la version américaine de Wikipédia qui y fait état d’une envolée de sa mise en œuvre suite au 1er choc pétrolier en 1973. On y dénombrait pas moins de 350 producteurs sur environ 500 sites en 1978. Le lobbying des producteurs de laines minérales a mis fin à ce leadership …

En Europe, l’Allemagne a été précurseur avec l’implantation de la 1ère unité de production, Isofloc, en 1983[pdf] dans le Lander de Kässel, suivie d’Isocell en Autriche en 1992 puis Dämmstatt en 1993 à Berlin rachetée par Isofloc en 2010. Depuis lors le développement d’unités de production a suivi son cours avec, à ce jour, pas moins de 6 unités sur le territoire français, ce qui en fait le pays européen le plus pourvu dans ce domaine.
Vous trouverez quelques-uns des fabricants implantés sur le territoire français ainsi que quelques producteurs européens représentés sur notre territoire à la fin de cet article.

La composition de la ouate de cellulose

Papier et/ou carton

La ouate de cellulose est fabriquée à base de papier pour la plupart des productions et de carton pour l’un des fabricants français matériaux de base auxquels sont ajoutés des adjuvants

Ouate de cellulose Isocell

En ce qui concerne le papier, il ne peut s’agir que de papier de type papier journal ou bouffant (livres). En aucun cas le papier couché n’est apte à entrer dans la production de ouate de cellulose. En effet, cet isolant, comme tous ceux qui sont de nature fibreuse, isole car il emprisonne de l’air, or le papier couché est trop écrasé pour le permettre. Il enfermerait moins d’air et, souvent, il est lui-même adjuvanté pour le blanchir et le rendre relativement étanche à l’encre, ce qui entraîne une forte production de poussière lors du broyage, poussière néfaste au bon rendement si en trop grande quantité. Elle est aussi désagréable lors de la mise en œuvre.
Le papier glacé, qui est d’abord un papier couché mais auquel un adjuvant est ajouté pour lui donner son aspect final est encore moins apte à la production de ouate.

Ces matériaux de base, papier ou carton, sont inflammables et un(des) adjuvant(s) leur est(sont) ajouté(s).

Adjuvants

Sel de bore

L’adjuvant traditionnel utilisé est le sel de bore ou ses dérivés. Il présente des risques de reprotoxicité, ce qui signifie qu’il présente des risques pour les appareils reproducteurs des animaux à sang chaud.

Sel de bore

Comme pratiquement tous les éléments susceptibles d’être ingérés. Sa dose létale est estimée entre 15 et 20 g pour un adulte. Il est retardateur de flamme et c’est à ce titre qu’il est utilisé dans la ouate de cellulose.

Cependant il présente d’autres caractéristiques très intéressantes, à commencer par ses qualités bactéricides. A ce titre, tout insecte xylophage qui en ingurgite voit sa flore intestinale détruite, ce qui l’empêche de digérer la cellulose et provoque sa mort par explosion de son système digestif.

Il présente aussi de bonnes capacités hygroscopiques et, là encore, même si ce n’est pas la raison de son emploi, il améliore encore la ouate de cellulose dans ce domaine, ce que nous développons ci-après dans la rubriques “Qualités”.

Enfin il est bio-soluble et c’est à ce titre qu’il est utilisé dans un autre isolant que la ouate de cellulose, dans la laine de verre, ce depuis 1998. Il y est d’ailleurs utilisé en quantité plus importante que pour la ouate de cellulose mais cependant autorisée car non volatile.

Compte tenu des qualités développées ci-avant, qui peuvent présenter des risques sanitaires, le sel de bore a été inscrit dans ce qu’on nomme “la directive Reach”, dans laquelle  sont classés les conditions d’emploi qui déterminent d’une part les classes d’emploi et, d’autre part, en fonction de ces classes d’emploi, les dosages autorisés.
Dans la classe de rôle d’ignifugeant, les quantités autorisées sont un maximum de 5,5% du produit final.

Tous les fabricants de ouate de cellulose dont le produit bénéficie d’un agrément CSTB respectent bien évidemment ce dosage maxi et leurs fabrications incluent généralement entre 3 et 5% de bore. Le total maxi d’adjuvant se situe aux alentours de 10%. Il peut légèrement varier d’un fabricant à l’autre. En plus du sel de bore, on rencontre des dérivés de magnésium ou d’ammonium.

Polyphosphate d’ammonium

Il nous semble important d’évoquer ici, dans la rubrique “Composition” un épisode douloureux, celui de la substitution du sel de bore par des sels d’ammonium. Pour des raisons quelque peu obscures : selon les autorités, car l’utilisation de bore dans un isolant classé écologique ne “collait” pas à l’image, selon certaines rumeurs, sous l’influence du lobbying de certains fabricants d’autres produits qui auraient vu d’un mauvais œil son développement rapide, la présence de bore dans la ouate de cellulose a entraîné le 30 juin 2012 l’extinction des agréments de toutes les ouates qui en contenaient …

Polyphosphate d’ammonium

Ne pouvant pas se passer d’agréments, sésame obligatoire à l’époque pour continuer à vendre, les fabricants de ouate de cellulose se sont alors tournés vers un adjuvant de substitution : le sel d’ammonium ou certains de ses dérivés, particulièrement le polyphosphate d’ammonium.

Or, sous l’influence croisée de la présence d’un fongicide (imposé par les autorités de tutelle), et de la matérialisation d’un point de rosée qui se développait après transit de la vapeur d’eau dans un composé très basique, en général du plâtre ou un ses dérivés, le polyphosphate d’ammonium, produit relativement instable, laissait émaner de fortes odeurs d’ammoniac, émanations qui pouvaient dépasser les seuils autorisés.

Face à cette situation inattendue et au risque sanitaire avéré, se sentant peut-être aussi un peu responsables des effets qu’ils n’avaient pas décelés lors de tests préliminaires en leurs laboratoires au cours des mois qui ont précédés l’interdiction du bore, la CCFAT et le CSTB ont ré-autorisé le sel de bore dès le 5 novembre 2012.

Sous l’égide de l’ECIMA, le syndicat européen des producteurs de ouate de cellulose, les chantiers qui avaient connu ce désagrément ont été repris, les fabricants en ont fait enlever la ouate incriminée et l’ont fait remplacer par la production traditionnelle, ce qui a eu pour effet de remettre tout en ordre, pour le plus grand bonheur des occupants.

Triste épisode, qui a mis un vrai coup de frein au développement de la filière toute entière. Un fabricant et 2 sites de production français ont payé le prix fort de ces tergiversations et ont disparu du paysage. Un triste épisode, aussi alambiqué que sa présentation, qui n’est vraiment pas à la gloire des autorités de tutelle …

Heureusement tout est bien qui finit bien, sauf pour ceux qui ne sont plus là !

Comment est fabriquée la ouate de cellulose ?

En ce qui concerne la fabrication, nous nous en tiendrons aux techniques récentes.
Depuis de très nombreuses années, le mode de fabrication universellement retenu consiste en un pré-broyage des blocs de  journaux via une unité du même type que les concasseurs de cailloux dans les carrières.

Ce pré-cassage permet de réduire les gros blocs de journaux en blocs suffisamment petits pour en permettre l’introduction et le passage dans un deuxième appareillage appelé le moulin.

Jusque vers les années 2000 à 2010, le type de moulin universellement utilisé était de type marteaux. Le principe de pulvérisation du papier consistait à le frapper avec des masselottes, d’où son nom dit “à marteaux”. Ces moulins présentaient 2 avantages par rapport aux nouvelles générations : ils étaient peu fragiles et, en cas de présence de plastique d’emballage des journaux, ils le pulvérisaient ce qui  donnait une impression de ouate propre.
Malheureusement ils avaient un inconvénient majeur : en pulvérisant le papier, ils pulvérisaient aussi ce qu’on nomme les fibres longues, notion développée ci-après dans la rubrique Qualité mais dont on peut dire, par anticipation, que ces fibres longues améliorent considérablement la ouate de cellulose au plan des performances en terme de lambda et dans leur résistance au tassement.

A partir des années 2010 on ne trouvait quasiment plus de moulin “à marteaux”. Ils ont progressivement été remplacé par des moulins dits “centrifuges”.

Ces moulins sont constitués de 2 troncones emboîtés l’un sur l’autre, petit diamètre vers le haut. Le troncone extérieur est fixe et il est équipé de dents sur toute sa partie conique.

Le troncone intérieur est “tournant”. il est équipé de contre-dents. Un espace de quelques mm est ménagé entre les 2 séries de dents. La vitesse linéaire du troncone mobile est de l’ordre de 480 km/h. Les blocs de papier concassés sont introduits dans le moulin par le centre du disque supérieur. Ils sont propulsés vers l’extérieur puis vers le bas du troncone par la force centrifuge, d’où le nom de “moulin centrifuge”. Le papier ainsi propulsé entre les 2 cônes est non plus concassé, mais broyé, ce qui le pulvérise mais ménage une partie des fibres longues.

Depuis une dizaine d’années, une nouvelle génération de moulins est apparue, ce sont les moulins dits “à plateaux”.

Ils sont constitués de 2 plateaux qui se font face et qui tournent en sens opposé à grande vitesse. L’un et l’autre sont équipés de dents. Le passage des blocs de papier concassés entre ces 2 plateaux les déchire à l’identique de ce qui se passe avec les moulins “centrifuges”, les fibres longues sont en grande partie conservées.

Le plus de ces moulins à plateaux est que la contre-rotation des plateaux permet d’enrouler certaines de ces fibres longues les unes sur les autres, ce qui leur permet de se constituer en mini-ressorts. Cette stratégie de combinaison des fibres longues a permis d’améliorer encore un peu le lambda, mais surtout améliore sensiblement la résistance au tassement de la ouate de cellulose.

Les adjuvants, selon le choix de chaque fabricant, peuvent être intégrés dans la chaîne de fabrication avant ou après le passage dans le moulin. Certains y ajoutent, en sortie du moulin, une très légère pulvérisation d’huile végétale ce qui fixe une partie de la poussière et améliore le confort de mise en œuvre finale.

Un passage par des systèmes de filtration permet de supprimer une partie des poussières. Un dernier passage dans une ensacheuse permet de conditionner la ouate en vue de son transport.

La chaîne de fabrication se termine par la palettisation des sacs.

Les qualités de la ouate de cellulose

Lambda

Tout isolant est classé selon sa capacité à laisser “fuir” plus ou moins de calories. L’unité de mesure en est le lambda. Plus le lambda est faible, meilleure est la performance isolante. L’idéal étant celui de l’air. Le lambda minimum requis est de 0,060 pour qu’un matériau puisse bénéficier de l’appellation “Isolant”. Le lambda le plus performant est celui de l’air parfaitement sec et stable : 0,0262.

Avec un lambda moyen de 0,039 à 0,040 en soufflage à l’air libre ou en insufflation sous pression et de 0,041 pour une mise en œuvre par projection humide, la ouate de cellulose en vrac se situe dans la très bonne moyenne des isolants fibreux.

Déphasage

Le déphasage est le temps que mettra une calorie à traverser un matériau de part en part.

On dit des matériaux qu’ils sont plus ou moins caloporteurs, c’est à dire qu’ils auront une tendance plus ou moins grande à transmettre la chaleur. Les matériaux d’origine minérale et ceux d’origine métalliques sont reconnus comme très favorables à la transmission de la chaleur. C’est une des raisons pour lesquelles on les utilise pour fabriquer des appareils de cuisson tels que des casseroles ou des poêles. Les matériaux d’origine végétale ont une bien moindre capacité de transmission de la chaleur, ce qui, en terme d’isolation, est bien sûr un avantage.

Pour vous donner une idée des différences, il n’est nul besoin de grande démonstration : prenez un récipient en métal ou en verre, prenez également un récipient en bois, mettez de l’eau bouillante dans chacun et, après quelques minutes, essayez de les déplacer à main nue, vous aurez une bonne idée de ce qu’est le déphasage.

Le déphasage dépend de 3 paramètres : le lambda, la capacité thermique massique des composants de l’isolant (chaleur spécifique) et sa densité de mise en œuvre.

Pour la formule de calcul et pour des explications plus détaillées, nous vous conseillons une vidéo de notre production : le déphasage thermique.

La ouate de cellulose présente d’excellentes qualités dans ce domaine, de l’ordre de 6 à 8 heures pour 20 cm d’épaisseur, selon la densité de mise en œuvre.

Pour un toit (rayonnement solaire direct très important l’été), l’idéal est d’atteindre 10 à 12 heures, donc environ 35 cm de ouate de cellulose, pour des murs, qui recevront un rayonnement solaire moindre, 20 à 25 cm de ouate de cellulose apportent déjà d’excellents niveaux de performance dans ce domaine.

Phonique

Bien qu’elle ait été peu certifiée pour ses performances phoniques auprès des autorités, elle y fait merveille.

Sa nature très souple lui permet de parfaitement assurer le rôle “ressort” dans le cadre couramment admis d’un empilage d’effets masse/ressort/masse.

Du fait de sa nature vrac, elle permet des taux de remplissage tels que le risque de fuite phonique directe est parfaitement maîtrisé, ce qui est extrêmement important tant une fuite phonique directe est importante et pénalisante.

Hygroscopie

La nature cellulosique du composant principal de la ouate de cellulose, savoir le papier ou le carton, lui confère de très bonnes capacités à absorber de la vapeur d’eau sans, pour autant, perdre ses capacités d’isolation exprimées par son lambda.

Cette capacité à absorber de la vapeur d’eau en grande quantité sans que cette vapeur se condense présente aussi l’avantage de retarder considérablement l’apparition d’un point de rosée.

Point de rosée

Pour ceux qui voudraient une information simple : un isolant isole aussi longtemps qu’il enferme de l’air dit alors “air captif”, ce qui signifie que cet air est stabilisé.

Si l’air est remplacé par de l’eau, le lambda de l’isolant chute terriblement, le lambda de l’eau étant de 0,6, à comparer aux 0,0262 de l’air !
Le point de rosée se produit par condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air. Plus on augmente cette teneur en vapeur d’eau (cuisine, vaisselle, toilette …) ou plus la température de l’air baisse (l’hiver en traversant une paroi pour s’approcher, petit à petit de la température de l’air extérieur) plus le risque de point de rosée devient important  jusqu’à sa matérialisation et … le remplacement de l’air captif par de l’eau ! Un bon moyen d’en retarder l’apparition est d’utiliser un isolant à fort pouvoir hygroscopique (la ouate en est un) et à fort déphasage (ce qui est ralentit la baisse de température dans la partie isolation de la paroi et, là encore, la ouate de cellulose présente cette caractéristique).

Pour ceux qui voudraient décortiquer un peu le phénomène : plus un air est chaud, plus il dispose d’énergie pour maintenir l’eau sous forme gazeuse, donc vapeur. Si cet air subit une augmentation de sa teneur en vapeur d’eau (augmentation de son humidité relative), sa teneur en vapeur va, à un moment, dépasser ses capacités à maintenir l’eau sous forme gazeuse, elle va donc se condenser, c’est l’une des deux causes possibles de la matérialisation d’un point de rosée.

Diagramme de Mollier

L’autre cause possible est, à teneur en vapeur d’eau constante, la baisse de la température de l’air, donc sa baisse d’énergie disponible pour maintenir l’eau sous forme gazeuse.

Il est bien évident que si les deux se combinent, l’apparition du point de rosée sera plus rapide et ce point de rosée sera plus important.

Ces risques de condensation sont connus et les calculs qui permettent de les apprécier ont été découverts il y a déjà longtemps. On les découvre dans ce document du CSTB intitulé “Transfert d’humidité à travers les parois[pdf]”.

Le calcul de l’apparition du point de rosée est souvent réalisé selon la, technique dite “méthode de Glaser”.

Ce phénomène de condensation est bien imagé par le diagramme de Mollier.

Garde au feu

La ouate de cellulose est fabriquée à base de matériaux combustibles, papier ou carton. Elle est donc elle-même, de facto, un matériau combustible.

Son classement feu selon l’euroclasse feu [pdf] est : B-S2-d0, ce qui veut dire qu’elle est inflammable mais difficilement combustible, qu’elle ne génère que peu de fumée, sans vapeur toxique lors de sa combustion et qu’elle n’émet pas de gouttelettes susceptibles de favoriser la propagation de l’incendie.

Cela signifie-t-il que ce matériau est dangereux ?

Pour nous, il y a deux notions à bien différencier. Tout d’abord un matériau est-il inflammable, ensuite, qu’il le soit ou non, présente-t-il un ou des risques au plan sécurité ?

Inflammabilité

Résistance au feu de la ouate de cellulose

La ouate de cellulose est un produit inflammable avéré. Sa température d’inflammabilité instantanée, à l’identique du bois, se situe vers 170 à 180° Celsius.

Il convient donc de se prémunir de ce risque en éliminant tout piège à chaleur à proximité de sources de chaleur tel que les conduits d’évacuation des fumées, les points lumineux, les transformateurs électriques et, généralement, tous les boîtiers ou installations électriques susceptibles, du fait d’un court-circuit ou d’un mauvais contact, de dégager de la chaleur. Il est donc nécessaire, avec la ouate de cellulose, mais aussi avec tous les autres isolants, de respecter les DTU divers tels que ceux propres aux installations électriques (DTU 70.1) et à la fumisterie (DTU 24.1). Toutes ces prescriptions sont utilement rappelées dans le Cahier de Prescription Technique, CPT 3693-V2 [pdf] émis par le CSTB pour ce qui concerne les combles.

Dangerosité en cas d’incendie

La ouate de cellulose brûle, mais contrairement à bien d’autres matériaux, inflammables ou pas, elle n’émet aucune fumée ou vapeur toxique susceptible de présenter des risques sanitaires, a contrario de beaucoup d’autres produits isolants, notamment les mousses PU, PE entre autres, ignifugées ou pas. Ce risque lié à l’emploi de certains isolants est très bien décrit dans un document pdf datant de 1999, émis par l’INRS.

Nous conseillons le visionnage d’une vidéo enregistrée aux Etats Unis il y a quelques années, The big burn, lequel présente des comparaisons d’inflammabilité de 3 modules à ossature bois, l’un non isolé, le 2ème isolé avec une laine minérale, ininflammable, et le 3ème isolé avec de la ouate de cellulose. Cette vidéo montre à quel point il y a un monde entre le fait qu’un isolant soit inflammable ou pas et ses capacités à retarder la combustion d’autres éléments, ici la structure porteuse.

Pour se développer, un feu a besoin de 3 éléments (ce que les pompiers appellent “le triangle du feu”) : un combustible, la ouate en est un, un comburant, l’oxygène de l’air en est un et, enfin, une source de chaleur, le départ d’un incendie en est une.

Cependant, la ouate de cellulose, par nature, se laisse très difficilement traverser par l’air et elle ne s’avachit pas à la chaleur contrairement à certains isolants en panneaux ou rouleaux liés au polyester, lequel liant, sous l’effet de la chaleur, n’assure plus la même tenue du matériau qui, en s’écrasant sous son propre poids, favorise l’arrivée d’air neuf, donc de comburant.

En outre, en ce qui concerne la source de chaleur nécessaire, ses excellentes qualités en terme de déphasage empêchent la chaleur émise depuis la pièce où l’incendie a pu se déclarer de se propager au travers des parois, ralentissant ainsi considérablement la propagation de l’incendie aux pièces contiguës.

Tous ces éléments la rendent, contrairement à certaines rumeurs, hautement sécuritaire face aux risques liés aux incendies domestiques.

Innocuité

La ouate de cellulose présente-t-elle des risques sanitaires ? Oui, à 2 titres : la présence du sel de bore et les émissions de poussières.

Dans la rubrique adjuvants, nous venons de décrire le sel de bore et ses possibles effets sur le corps humain. Dont acte.

Un risque avéré mais connu est relativement facile à endiguer car il suffit alors de mettre en place ce qui est nécessaire pour le juguler. En ce qui concerne le sel de bore, la directive Reach impose d’emblée un 1er garde-fou : le dosage maximal limité à 5,5%, ce que, comme nous l’avons déjà écrit, est respecté par tous les fabricants.

Ce risque sanitaire rejoint celui de la poussière de cellulose contenue dans la ouate de cellulose. Ce type de poussière est connu pour présenter des risques de silicose en cas d’inhalation répétée. Certains, du fait de la présence de bore, parlent de risque cancérigène pour ce type de poussière, c’est un abus et une fausse information. Et quand bien même elle le serait, il suffirait de ne pas en inhaler. Or, la ouate de cellulose n’émet de poussière qu’au moment où on la travaille. Ensuite, elle est soit enfermée dans des cloisons, soit épandue à l’air libre dans des combles perdus.

Il suffit donc, pour se prémunir de la poussière émise lors de la mise en œuvre ou de l’enlèvement de ouate de cellulose de porter un masque anti-poussière de bonne qualité, ce à quoi tous les professionnels dignes de ce nom s’astreignent et que nous conseillons à tous les applicateurs amateurs qui réaliseraient eux-mêmes des travaux chez eux.

Vieillissement

Ouate de cellulose Isocell après 17 ans

La ouate de cellulose, nous l’avons vu dans l’historique, semble avoir une durée de vie très longue, A quoi celà, est-il dû ?

Pour bien comprendre les tenants et aboutissants du vieillissement, il semble que le plus facile est de la comparer à un autre isolant fibreux, d’origine minéral celui-là.

Nous avons abordé précédemment son comportement en ce qui concerne la matérialisation d’un point de rosée.

Nous avons vu que la ouate, de par sa nature cellulosique et son fort déphasage, limite grandement ce risque.Et c’est bien la matérialisation d’un point de rosée qui est la cause principale de la dégradation d’un isolant fibreux.

En effet, il se concrétise par l’apparition de gouttelettes d’eau sur le support, la fibre.

Si la température extérieure chute, le point de température zéro se déplace vers l’intérieur du mur, ce qui va accentuer le point de rosée. Cette baisse de la température dans la paroi engendre le gel du point de rosée. Or, comme nous venons de le voir, ce point de rosée se matérialise, au moins au départ, par des gouttes d’eau sur les fibres. Le gel d’une goutte commence par sa partie extérieure, ce qui provoque sa solidarisation avec son support, la fibre. Lorsque cette goutte va geler à cœur, elle va se dilater.

Et c’est là que la nature cellulosique de la fibre fait toute la différence : elle dispose d’une élasticité rémanente suffisante pour la rendre réversible au gel, ce qui n’est pas le cas des fibres minérales. Donc pas de dénaturation de l’isolant, lequel, après dégel et séchage retrouvera toutes ses qualités d’origine.

Heureusement, nous savons maintenant comment protéger tous les isolants fibreux de ce risque grâce à la mise en œuvre correcte d’un pare vapeur.

Un autre risque concerne le pourrissement éventuel de l’isolant puisque d’origine cellulosique. Pour que des moisissures se développent et provoquent ce pourrissement, il faudrait une stagnation régulière et durable d’humidité.

Or, nous venons aussi de le voir, la ouate de cellulose à de grandes qualités hygroscopiques qui annulent ce risque.

Face aux insectes et vermines diverses

Termite

En ce qui concerne les insectes xylophages, il s’agit soit des larves , soit de termites. Toutes ces joyeuses bestioles sont composées de la même façon : un abdomen mou qui peut se gonfler, un thorax un peu plus dur, pourvu de pattes justes capables de leur permettre un semblant de reptation et une tête munie d’un système buccal capable de ronger la cellulose solide, sa forme unique dans la nature. Elles vivent toutes de la même manière, dans des galeries qu’elles creusent. Pour ce faire, elles se bloquent dans la partie déjà exploitée de la galerie et grignotent la cellulose solide devant elles, y prolongeant ainsi leur galerie, défèquent à l’avancement (la sciure que l’on retrouve derrière elles) et lorsqu’elles sont au bout de la portée de leur abdomen, elles se déplacent vers l’avant, et ainsi de suite. Elles ne peuvent avancer et grignoter que dans la cellulose solide, ce qui n’est pas le cas de la ouate de cellulose, trop molle … et quand bien même elles y arrivaient, le sel de bore qu’elle contient,en provoquerait la mort.

Pour ce qui est des vermines, style rats et autres rongeurs, ils sont tous à truffe humide.

Or, la ouate de cellulose est et demeure poussiéreuse. Tout rongeur qui s’aventure dans la ouate aura donc sa truffe totalement envahie par la poussière qui s’y collera, un véritable effet répulsif. Si, malgré tout, un de ces indésirables persiste, les capacités hygroscopiques de la ouate de cellulose, déjà décrites aussi, lui assècheront la truffe, ce qui est encore plus répulsif. Si cet indésirable s’avère être un véritable kamikaze, il ne pourra guère avancer car la ouate de cellulose, du fait de sa nature vrac et d’une proportion limitée de fibres longues, retombera derrière lui, il ne pourra y creuser une galerie. Les flux d’air dans la ouate étant très limités, il mourra d’étouffement. Il ne dégagera même pas de mauvaise odeur car il sera asséché par la ouate de cellulose, le sel de bore qu’elle contient en empêchant la putréfaction du fait de son action bactéricide.

Origine

La ouate de cellulose a pour principal composant (environ 90%) du papier ou du carton. C’est donc, indirectement, un isolant d’origine végétale.

Elle fait donc appel à des ressources renouvelables. Elle est fabriquée avec des papiers ou cartons recyclés, elle permet donc de donner une seconde vie à des matériaux souvent en fin de vie.

Sa nature cellulosique, donc issue du bois, et sa durabilité en font un piège à carbone de 1er ordre. Son bilan carbone est, de ce fait, excellent.

Son Analyse de Cycle de Vie (pdf) est aussi très intéressante.

Recyclabilité

Sa durabilité en autorise un ré-emploi après dépose si elle n’est pas polluée par des corps étrangers ou par la poussière.

Si, malheureusement, elle ne l’est plus, il suffira de la réintégrer dans la fabrication de papier ou de carton pour lui donner une nouvelle vie.

Coût

Malgré toutes les qualités que l’on vient de décrire, malgré ses excellentes performances, thermique et phonique, elle est l’isolant bio-sourcé le moins cher du marché et, probablement, l’un des plus polyvalents.

Ses utilisations et techniques de mise en œuvre

La ouate de cellulose se présente principalement sous forme de vrac.

Quelques productions en panneaux sont disponibles, afin de permettre à ceux qui voudraient sacrifier à cette présentation de le faire et ainsi de pouvoir faire perdurer des habitudes de mise en œuvre fort répandues en France.

Cependant, attendu qu’aucun matériau en panneau ou rouleau ne permettra un taux de remplissage aussi élevé qu’un isolant en vrac bien maîtrisé dans sa mise en œuvre, nous conseillons de privilégier cette présentation en vrac.

Elle permet des mises en œuvre très variées, susceptibles de permettre l’emploi de la ouate de cellulose en substitution de beaucoup d’autres isolants.

Ses seules restrictions d’emploi sont qu’elle n’est ni compressible ni imputrescible. Elle ne peut donc pas être mise en place sous des éléments qui viendraient l’écraser.

Du fait qu’elle n’est pas imputrescible, il faut aussi parfois lui préférer des isolants qui, eux, le sont, notamment en milieu à fort risque de présence d’eau tel que dans des sols de salle de bains ou contre des murs enterrés. Cette rétention d’eau pourrait en effet “délaver” le sel de bore et permettre à des moisissures de se développer.

Soufflage à l’air libre

C’est l’utilisation la plus simple et la plus courante de la ouate de cellulose.
Elle représente probablement plus de 80% des quantités commercialisées en France.

Soufflage combles perdus ouate de cellulose Igloo

Elle consiste en un soufflage à l’air libre de l’isolant après son cardage en vue de la décompacter après transport.
Elle est pratiquée principalement pour l’isolation de combles perdus, utilisation où elle fait merveille. Elle peut aussi, dans ce type de mise en œuvre, être choisie pour l’isolation de planchers par déversement entre les solives.

Sa densité est variable d’une marque à l’autre, elle va de 25 kgs à 35 ou 36 kg par m3. Ceci est dû, en partie, à la qualité du papier sélectionné, en partie au savoir-faire mais aussi, et peut-être, surtout, à la densification pour le transport. Plus elle est compactée dans les sacs, plus les fibres longues qui la composent seront abîmées et moins elle résistera au tassement, d’où des densités variables.Le mode opératoire est décrit dans la vidéo Tutoriel isoler des combles perdus avec de la ouate. Les préparations sont décrites dans la vidéo Préparation de combles perdus avant isolation avec du vrac, les matériels nécessaires et quantités à commander sont précisés dans la vidéo calculs et conseils pour l’isolation de combles avec de la ouate de cellulose.

Si l’opération consiste en la reprise d’isolation de combles perdus déjà isolés, la question de l’enlèvement ou non de l’isolant d’origine se pose. Vous trouverez les éléments de réponse dans la vidéo suivante Faut il enlever le vieil isolant en combles avant d’en poser un nouveau ?

Insufflation sous pression

Insufflation en toit rampant – ouate de cellulose Isocell

La ouate de cellulose peut être insufflée sous pression, à sec, dans des caissons fermés.Ces caissons sont, généralement, constitués d’un fond (le mur d’origine ou le pare-pluie qui, alors, devra être agréé pour insufflation sous pression et contact direct avec l’isolant), des côtés qui seront les futurs supports du pare-vapeur et du parement et, enfin, d’un pare-vapeur.

Compte tenu de l’insufflation sous pression, le pare-vapeur doit être maintenu en place par des liteaux ou autres moyens adaptés à cet effet.

Chaque fabricant dispose de grilles de densité de mise en œuvre selon les épaisseurs, hauteurs et, parfois, nature des caissons. Il est très important de les respecter.

Vous trouverez tous les renseignements sur l’insufflation dans l’article Wikipédia traitant de la ouate de cellulose.

Même si vous y découvrirez les modes opératoires, si vous souhaitez opérer à titre professionnel, compte tenu du service que vous devrez à vos clients, nous vous conseillons de suivre une formation

Projection humide

Ouate de cellulose Dolcea isolation en projection humide

La ouate de cellulose est fabriquée à partir de papier ou carton, lesquels sont eux-mêmes fabriqués à partir de bois. Ce dernier a pour principal composant la lignine et celle-ci contient beaucoup d’amidon. L’amidon, combiné avec de l’eau, constitue une colle (la colle cellulosique, appelée aussi colle à bois ou colle blanche). C’est grâce à ce principe que la ouate colle et qu’on la met parfois en œuvre par projection humide.

Le principe de collage et les équipements nécessaires sont décrits dans la vidéo intitulée Ouate de cellulose projetée humide : quel matériel, quels réglages ?

La complexité de la maîtrise des gestes impose une formation et cette technique est donc réservée aux professionnels formés.

Vous trouverez des précisions sur les mises en œuvre de la ouate de cellulose dans l’article qui lui est dédié sur Wikipédia dont votre serviteur a très largement participé à la rédaction de cette partie, ainsi que la partie “Fin de vie”.

Se former à la pose de ouate de cellulose

La ouate de cellulose en vrac est un isolant très simple, presque natif, d’un emploi, a priori très simple. Si, pour la ouate soufflée à l’air libre, il est possible à tout un chacun, suite à la location d’une machine souffleuse/cardeuse, de la mettre en œuvre quasiment sans surprise et sans risque, il n’en va pas de même pour les versions insufflation sous pression et projection humide.

Pour une formation sur la ouate de cellulose, n’hésitez pas à me consulter. De nombreuses années d’activité dans le domaine.

Notre avis : La ouate de cellulose présente tant de qualités qu’il nous semble impossible de ne pas s’y intéresser, que ce soit pour de l’isolation thermique ou phonique. Quels que soient vos besoins d’isolation, si elle peut y répondre, n’hésitez pas.

Nous recommandons

Ces marques participent au titre de sponsor de l’article. Toutefois, les fabricants de ouate de cellulose que nous vous recommandons ci-dessous ne sont intervenus d’aucune manière sur le contenu de cet article. Fidèle à nos convictions, nous souhaitons rester totalement indépendant et libre de nos opinions. Soigner l’habitat ne peut être tenu responsable de la qualité des produits et services de ces marques.

Depuis 1981, nous fabriquons la ouate de cellulose destinée aux professionnels, nous proposons le matériel et les accessoires ainsi que les formations complètes nécessaires aux différentes applications de notre produit.

» Dolcea isolation

Igloo France Cellulose fabrique dans son usine vendéenne une ouate de cellulose pour l’isolation des combles et des murs, elle est distribuée dans un réseau de professionnels agréés.

» Igloo Cellulose

ISOCELL fabrique sa ouate de cellulose dans ses 2 usines ultra-modernes en France. ISOCELL propose également de la formation à la pose de la ouate, des machines à insuffler ainsi qu’une gamme complète de produits d’étanchéité…

» Isocell France

Conclusion

D’un point technique, écologique et/ou économique, il n’existe pas d’isolant parfait,  … cependant, si nous devions opérer un classement des isolants, sans aucun doute, la ouate serait dans le peloton de tête et, probablement, pas loin de la place de leader !

Crédit photo : Isocell

Claude Lefrançois


Après 30 ans dans le bâtiment, ancien charpentier, ancien constructeur, ancien maître d’œuvre, formateur dans le bâtiment, expert en analyse des bâtis anciens avant travaux, auteur de nombreux articles et d’un livre “Maison écologique : construire ou rénover” aux Ed. Terre vivante, auteur de 2 ebooks disponibles sur mon blog, je suis désormais retraité.
Je mets mon temps disponible et ma liberté d’expression à votre service : j’observe et j’analyse, au besoin je dénonce ou émet des idées.
Bonne lecture.

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    1. Impossible de répondre ainsi, qu’entend-on par « a été mouillée ? ».
      La teneur en eau, la situation, le volume ou l’épaisseur, l’enfermement ou la présence à l’air libre… voila quelques points (et il peut s’en trouver de nombreux autres) à prendre en compte

  1. Bonjour M. Lefrançois, j'apporte un retour d'expérience et un bémol à votre propos concernant
    la faculté de répulsion des rongeurs.

    Il s'agissait chez moi de remplir l'espace entre canisses et plancher de combles perdus, avant de compléter par des panneaux de laine de bois au-dessus (avec pose de pare-vapeur sous la ouate évidemment). Seul un isolant en vrac pouvait convenir.

    Aucun signe d'invasion la première année, la pose de laine de bois a été faite cet été.
    Or depuis l'automne (soit depuis 3 mois et à peine 2 mois après la finalisation du chantier)
    c'est l'invasion générale avec des terriers manifestement creusés dans la ouate.
    Les entrées des tunnels sont bien formées et ne s'effondrent pas.
    L'animal doit réussir à en tasser les parois.

    Notez que pour ma situation avoir su cela ne m'aurait pas incité à changer mon choix d'isolant.

    Néanmoins j'aurais placé avant le soufflage, un grillage à mailles de 1cm le long des arases
    là où le parquet n'est pas présent (il ne va pas jusqu'aux murs), pour bloquer l'accès en sous-face.

    Ce sont des animaux opportunistes et je désespère de pouvoir m'en débarasser un jour.
    Chaque entrée découverte et bouchée dans les combles conduit à de nouvelles entrées bien plus dommageables puisqu'ils s'attaquent dorénavant au pare-pluie.
    Ce dernier leur permet d'accéder à l'intégralité de la toiture en passant sous les tuiles
    et donc de découvrir le moindre passage. Ils sont attirés par les flux d'air et n'hésitent pas à agrandir les espaces trop petits.
    Chevrons, pare-pluie, solins en plomb, gaines électriques et fils, tout finit par être grignoté puis souillé.

    Mes rats sont bien nourris (>300g) et les dégâts occasionnés sont consternants.
    Les tapettes sont efficaces à condition de les vérifier fréquemment pour enlever les cadavres.
    Les chats sont inefficaces et à mon avis aggravent le phénomène en rendant l'environnement extérieur moins sûr que les greniers…

    À quand un article sur cette problématique pesante dans les greniers voire murs ?
    En vous remerciant pour vos multiples activités instructives sur Internet.

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