« Je voudrais réaliser des travaux dans mon habitat ancien pour en améliorer le confort et la performance énergétique. Je ne sais pas par quoi commencer pour être le plus efficace possible. »
Dans cet article, nous allons voir comment hiérarchiser les travaux, en prenant en compte le coût, mais aussi et surtout, leur pertinence en termes de retour sur investissement. Autrement dit, nous allons chercher le juste équilibre entre l’investissement, les économies générées et l’amélioration de confort.
Ordre d’intervention dans l’ancien
C’est souvent la problématique de l’hiver qui déclenche cette réflexion. On chauffe pour compenser les pertes, il faut donc voir où s’opèrent ces fuites !
Pour 100% de fuites, la répartition la plus courante est la suivante :
- 10% par le plancher.
- 15% par les menuiseries.
- 10% par les ponts thermiques.
- 20% par les murs.
- 25% par le renouvellement d’air.
- 25% à 30% par le toit.
L’été, ce qui nous intéresse, c’est par où entrent les calories et à quelle vitesse. Ceci est lié au déphasage des isolants.
Ces fuites ont une influence directe sur notre porte-monnaie. Pour les éviter, le plus simple est de les traiter.
Coût et retour sur investissement
Chaque intervention aura un coût et les économies de chauffage réalisées vont permettre de calculer le retour sur investissement.
Si votre habitat ancien est à combles perdus et que toutes les fuites sont traitées, la répartition des dépenses sera environ de :
- 10% pour les combles.
- 20% à 30% pour les menuiseries.
- 15% pour le renouvellement d’air.
- 30% à 40% pour les murs.
- 0% pour le plancher si terre-plein, 15% si sous-sol ou vide sanitaire.
En cas de combles habitables, l’isolation du toit reviendra à 20% du coût total.
Éliminer toutes les pertes serai idéal. Concrètement, 70%, c’est déjà bien ! Le surcoût de 70% à 100% ne peut généralement pas être amortissable.
Les répartitions des fuites et des coûts permettent d’opérer un classement théorique. Théorique car chaque cas est particulier et chaque cas mériterait, à ce titre, une analyse individuelle.
Il s’agit ici de dégager de grandes tendances. L’ordre d’intervention dépend de la nature de vos combles. Si ce sont des combles perdus :
- L’isolation sur plafond.
- Le renouvellement d’air.
S’ils sont habitables :
- Le renouvellement d’air.
- L’isolation du toit.
Dans les deux cas, viennent ensuite les menuiseries puis, les sols ou les murs, lesquels incluent les ponts thermiques. Il faudra que les améliorations soient de même niveau de performance.
Le renouvellement d’air
Pour un bon fonctionnement global, il est nécessaire de commencer par ce lot, ou au moins de l’intégrer très rapidement. Ce renouvellement d’air sera d’autant plus efficace que l’étanchéité au vent avec l’extérieur aura aussi été réalisée.
Si vous souhaitez en apprendre davantage, je vous invite à visionner ma vidéo sur ce sujet et à consulter mes ouvrages « Maison écologique, construire ou rénover » ainsi que celui traitant du confort “Les clés du confort thermique écologique”, édités chez Terre Vivante. Vous pouvez aussi télécharger mon ebook (gratuit) depuis mon blog : « Le confort »