Il vous arrive de vous faire griller des toasts de pain de mie dans un toaster électrique ?
Votre toaster a une puissance de 700 Watts, il permet de griller 2 tranches en une fois ?
Il les grille en une minute environ…
Banco, votre appareil est le même que celui du jeu mis au point par des étudiants de l’académie des arts dramatiques de Suède, le “toaster project”.
L’appareillage proposé pour déterminer le prix du kWh électrique
C’est d’ailleurs plutôt une sorte de défi qu’un jeu:
– un vélo d’appartement transformé,
– la roue habituelle à friction équipant ce genre d’agrès a été enlevée,
– un alternateur électrique lui a été substitué,
– cet alternateur est directement relié à un toaster tel que décrit ci-avant,
– il suffit en quelque sorte de pédaler assez vite et longtemps pour griller les toasts…
Facile diront certain. Pas si sûr !
Il semble que la première à s’y être essayée a été une championne suédoise de ski de fond, Ida Ingemarsdotter, entre autres 5ème aux JO de Vancouver en 2010, en relais de fond du 4×5 km. Toujours dans la même spécialité, aux JO de 2014, elle finit sur la 1ère marche avec une médaille d’or, 2 victoires et 9 podiums en championnat du monde… un beau palmarès comme on dit.
Un autre athlète suédois, Lassi Karonen, semble avoir également relevé le défi, spécialiste aviron en skif, une médaille d’argent aux championnats d’Europe en 2010, un “bébé”, à l’époque, de 1,96 m et 104 kg , encore un beau candidat !
Les deux ont échoué. Y-a-t-il eu d’autres défis en sus de ces deux premiers et de celui relaté ci-après, je ne le sais pas et… ça n’a guère d’importance !
Le héros !
Une vidéo tourne déjà depuis plusieurs années et le héros (au sens réel de la mythologie, être extraordinaire, car c’en est un…), Robert Förstemann, compétiteur allemand de cyclisme sur piste, champion du monde de vitesse par équipe en 2010, quadruple champion d’Europe de 2010 à 2014, médaillé de bronze par équipe aux JO de Londres en 2012, toujours en vitesse par équipe, doté d’un physique assez exceptionnel, a relevé le défi et… a réussi, mais pas aussi facilement qu’il le croyait !
A la fin de l’épreuve, exténué après une minute d’effort intense, à la limite de l’échec, il s’est laissé tomber au sol.
Après quelques minutes, il déclare : “Personne ne sait quel travail c’est que griller du pain pour le petit déjeuner. Je le sais maintenant, c’est fou !«
Je vous laisse découvrir cette vidéo et je pense que, si vous ne la connaissez pas déjà, vous serez surpris et qu’ensuite, vous ne mangerez plus du pain grillé ni ne regarderez un grille-pain ou une bouilloire électrique avec le même regard !
Que retenir de cette expérience ?
Ce toaster 2 places de 700 Watts (0,7 kWh) a fonctionné une minute à pleine puissance (hors temps de préchauffage).
Même en excluant ce temps de montée des filaments à l’incandescence, il a donc produit 0,7 kWh / 60 = 0,01166 kWh.
A un prix de l’ordre de 0,15 € le kWh, la consommation pour griller 2 toasts équivaut à une dépense de : 0,15 x 0,01166 = 0,175 cents d’euro !
Vu la carrure du jeune homme qui a réalisé cet exploit, je me garderais bien d’aller, moi-même, lui annoncer son tarif horaire : 0,00175 € x 60 = 0,105euros ! Vous avez bien lu : 10 cents d’euro pour une heure de ce forçat à plein régime, alors combien de l’heure pour le commun des mortels que nous sommes ?
Conclusion
Après cette présentation, pensez-vous que nous payons l’électricité (ainsi que les autres énergies) au juste prix ?
MOI, NON !!!
Prenons pour base horaire le SMIC à ce jour, janvier 2021. A la grosse louche, 10€ de l’heure, à multiplier environ par 2 du fait des charges et des coûts « annexes » divers, nous arrivons à 20€ de l’heure
Le commun des mortels que nous sommes est probablement et a minima 5 fois moins puissant que notre champion.
Donc nous produirions, individuellement et à pleine puissance 2,5 fois moins d’électricité. .
Ce qui nous amène à 0,7 kW / 2,5 = 0,28 kWh, et qui au final, à raison de 0,28 kWh produits en 1 heure et un un taux horaire de 20 € nous donnerait un. prix du kWh de 20 € / 0,28 = 71,42 € ! OUI, c’est bien ça : 71,42 € le kWh !
Pourquoi le payons-nous environ 500 fois moins ?
Grâce aux esclaves énergétiques, lesquels contribuent largement à notre part d’émissions de CO2.
Pouvons-nous continuer ainsi ?
NON, bien sûr, sauf à foncer dans le mur à grande vitesse, très grande vitesse !
Un peu d’humour
Si les deux premiers candidats, Ida Ingemarsdotter et Lassi Karonen ont échoué, et si Robert Förstemann a aussi évité de peu l’échec, c’est probablement parce que, certains de leur victoire (comme nous l’aurions probablement tous été)… ils ne se sont pas échauffés !
Je n’ai pas trouvé d’images des deux premières tentatives mais il apparaît clairement que pour la 3ème, les responsables auraient quand même pu offrir deux toasts à Robert (toaster 2 tranches) !
Source photos : la vidéo objet de l’article
Nous consommons, surconsommons, nous détruisons sans nous soucier du lendemain et nous nous en lavons les mains car nous sommes dans un monde d'individualistes où le nombril est plus important que l'horizon.
Je pense aux générations à venir, non seulement je m'en inquiète mais je me dis qu'ils auront raison de nous juger négativement puisque nous savons que cette marche en arrière est folle et que nous nous entetons dans cette impasse.
Cela me rappelle le: " nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas ".
A mon petit niveau de " microbe humain" j'essaye d'agir au mieux avec humilité ( je ne changerai pas grand chose) mais ce que j'ai pu constater, en discutant autour de moi, c'est que cela n'intéresse pas beaucoup de gens, bien moins que ( pour simplifier ) les émissions de téléréalités.
Cordialement
Je suis en grande partie d’accord avec votre constat mais je pense que nous devons, encore et toujours, mettre le travail sur le métier, la pédagogie commence par la répétition des choses…
Bonjour,
Pour cette intervention je ne pense pas comme vous, parce qu’il ne faut pas oublier que nous payons toutes les infrastructures , centrales etc… par nos impôts et TVA . De plus, avec une augmentation généralisé du prix de l’électricité, c’est toujours les mêmes qui vont être pénalisés. Maintenant, si vous tenez un discours moralisateur comme Nicolas Hulot qui a cramé plus de carburant que la majorité des citoyens lambda Français dans sa vie , Non merci.
Bonjour,
Il est certain que nous payons les structures avec nos impôts et que certains consomment plus d’énergie que d’autres.
Ce n’est pas sur ce plan que, à mon avis, il nous faut prendre position mais plus sur des réalités physiques qui, elles, contrairement aux positions comportementales, ne sont pas surjettes à discussion.
Alors ce que je pense :
– pour commencer, l’électricité n’est pas une énergie mais un vecteur, à savoir qu’une é énergie existe à l’état naturel, ce qui est le cas pour une partie d l’électricité, celle dégagée par la foudre… sauf que, hormis dans le film « Retour vers le futur », si beaucoup se sont essayés à la capter et l’exploiter, personnel’y est réellement parvenu… Donc l’électricité que nous exploitons, celle produite par Robert sur son vélo, ou via du photovoltaïque, de l’éolien, du charbon, du gaz, de l’hydraulique, de la géothermie, du marée moteur, du « houlomoteur », des courants marins … est produite grâce à de vraies énergie au sens réel du therme,
– ce qui est vrai pour l’électricité l’est aussi pour l’hydrogène, même pire si j’ose dire puisque la production majeure d’ghydrogène est envisagée (et déjà faite) à base d’électrolyse, donc d’électricité… qu’il a déjà fallu produire, sachant que ces productions nécessitent des équipements qui sont fabriqués en consommant des ressources et de l’énergie et quelles équipements sont, eux-mêmes des Gén orateurs de déchets, ne serait-ce que du fait de leur fin de vie,
– toute énergie consommée (qu’elle soit directe (telle que le gaz, le biomasse ou autre) ou transformée et transportée (tel que le nécessitent le pétrole pour en faire des combustibles ou carburants utilisables ou le charbon, engendre une consommation de ressources et des déchets ou rejets,
– les ressources sont limitées (renouvelables ou non, c’est un fait certain),
– la mobilisation des ressources en provoque la diminution des réserves (pour les fossiles) et l’exploitation pas toujours raisonnable des réserves (la biomasse), ce qui pose de gros problèmes, les effets collatéraux,
– toute action engendre des effets secondaires soit de déchets, soit de rejet de gaz à effet de serre,
– ce qui précède accentue le dérèglement climatique, ce qui va rendre la vie des générations futures de plus en plus difficile, voire impossible,
– ceci implique aussi une raréfaction des ressources, ce qui va aussi impacter gravement les générations futures car si nous les consommons pour nos bons plaisirs, eux en auront besoin pou leurs besoins primaires
-……… et tout ce qui précède est possible précisément car nous ne prenons pas en compte la valeur de la ressource en tant qu’existence simple, hors les couts d’exploitation, de transformation et autres, alors que si nous étions raisonnables, cette valeur d’existence, de puissance énergétique ou de chauffage devrait être estimée par rapport à ce que chacun devrait investir pour l’équivalente ce que cette énergie lui permis de faire… en restant dans son fauteuil ou au volant de son véhicule.
Cette approche est fort désagréable, elle ne peut et ne doit pas être envisagée au niveau individuel, pas même au niveau des nations, mais au niveau du vivant, donc admise par toute l’humanité, sans exception.
Et plus celui qui devra faire des efforts vit dans une société dite avancée, plus il a des « esclaves énergétiques » (ceux qui remplacent la force de travail ou de production de chaleur des réserves telles que le pétrole, le charbon par la consommation de ces réserves), plus il aura d’efforts à fauirev pour abandonner les choses inutiles;
Dit autrement, nous ne reviendrons pas au temps de Germinal mais nous devrons, un jour, content out pas, nous contenter de ce qui est sage : et ce qui est sage est ce que la planète peut admettre sans un. emballement climatique irréversible et susceptible de ne plus permettre la vie physiologique que nous connaissons. Ceci s’appliquera aussi au niveau des ressources : elles sont limitées et il faut ménager le futur !
Si le prix à payer est de disposer de moins d confort, de moins de surface, de se déplacer moins ou autres contraintes … soit nous le comprenons et l’organisons, soit nous le subirons.
Voila le message que j’ai suggéré : nouante payons pas l’énergie à son juste prix et, à cause de cela nous en consommons irraisonnablement, ce qui, d’une part, provoque des émissions de GES et dérègle le climat et, d’autre part, réduit de plus en plus nos réserves de ressources…
Si vous pensez qu’il s’agit là de blabla moralisateur, je le regrette car c’est tout sauf cela, je ne suis pas non plus un exemple de ce qu’il faudrait d-fcaire, mais je progresse, c’est cette sensibilisation que j’espère avoir favorisée.
Bonsoir,
Je comprends ce que vous dites et ce que vous désirer pour vous et pour les générations futures. Je suis un peu comme vous par la force des choses mais également par un grand respect des personnes et de la nature. Par la force des choses puisque depuis que je travaille, soit plus de 30 années, 25 ans dans la fonction publique hospitalière et depuis 2013 à mon compte, je n'ai pas dépassé 1600€/mois de salaire, donc inutile de vous dire qu'avec un salaire pareil en Moselle, on ne vas pas loin. Le fait de respecter les personnes, et bien c'est simple, soit elles profitent de vous, soit elles vous arnaquent et heureusement qu'il reste la nature les animaux pour se ressourcer. J'aurais bien aimé comme vous, rénover des anciennes maison et travailler des matériaux naturel, mais dans ma région les mentalités ont du mal à évoluer, il faut construire en dur ( Béton – agglo), isoler au moins chère, donc polystyrène, il faut que tout soit propre au carré, pas de mauvaises herbes dans les pelouses sinon c'est des dizaines de mètre carré de béton ou de gravier qui entourent les maisons. J'ai également essayé d'orienté lors de conseils municipaux de réaliser un périscolaire en bois et avec des matériaux renouvelables, finalement, ils ont construit en béton et mal isolé avec de la laine de roche, une grosse chaudière et sûrement par la suite une climatisation, bref pour des personne comme moi qui essaie d'améliorer les choses ce n'est pas terrible. De mon coté, je fais attention à tous, j'essaie de respecter au maximum la nature, mais quand je vois que le prix des sacs de granulés de bois à augmenté de plus de 30% en 2 ans, alors que le fioul, le gaz et l'électricité sont restés relativement stable, je pense qu'ils ne veulent pas faire de geste pour la nature, mais simplement se remplir les poches. Je voulais également dire que les personnes qui m'ont informés et sensibilisé à écologie, se n'est pas les médias ni les reportages sur l'écologie, mais simplement une formation de technicien d'études du bâtiment en 2007, son instructeur François Denet, les étudiants de cette section et quelque amis ainsi que des lectures comme "J'attends une maison"; les piscines écologiques … Bref, actuellement nous avons les connaissances, les moyens matériel pour réaliser de belles choses durable, mais aucune volonté politique. Il y a tant de chose à dire que je ne peu pas les écrire en un message surtout que je ne suis pas doué en dissertation et pas du tout à l'aise en écriture.
Cordialement.
Je comprends ce que vous dites et cela démontre que nous n’avons pas pris les bonnes décisions.
Ce que j’ai écrit vise simplement à donner des outils de compréhension que nous vivons tous, vous, moi et tous les autres, du plus pauvre au plus riche, au-dessus de nos moyens en terme de ressources utilisables et en terme de pollution.
Je pense que nous devons nous mettre à la place des générations à venir et imaginer que, si nous devrons accepter de réduire nos niveaux de vie (et je sais très bien de quoi il retourne, je n’entrerai pas ici dans le détail de mes aventures et… mésaventures, mais j’ai fait partie de ceux qui ont eu besoin du secours d’associations pourra propre survie et celle des miens), eux seront très certainement dans des conditions encore bien plus difficiles et, malheureusement, ceci arrivera très vite.