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  • MACC3, un système constructif vertueux ?

Lors des trophées de la construction co-organisés par Batiactu et SMABTP le 6 septembre 2017, le palmarès attribuant la victoire à MACC3 dans la catégorie “Solutions techniques d’artisans” nous a surpris. Or, MACC3 manie le vertueux avec une rare fougue, ce qui nous a intrigué vu les matériaux sélectionnés.

Une autre victoire reste étonnante : celle concernant la catégorie “Rénovation logement individuel”.

Les prix, au nombre de 23, sont attribués sous le haut patronage des membres de jurys prestigieux tels que Batiactu (co-organisateur), CAPEB, CSTBDHUPPRO BTPSMABTP (co-organisateur), UNSFA, XPAIR et de nombreux autres.

Nous attribuons notre palme de la surprise à la victoire de MACC3 et son système constructif, remis par la CAPEB.

Pourquoi avons-nous été surpris ?

Les effets du dérèglement climatique commencent à ne plus être futurs et hypothétiques mais tristement effectifs et déjà à l’œuvre, les informations diffusées sur toutes les ondes nous le rappellent régulièrement. Nous n’allons pas dresser une nouvelle liste des catastrophes qui frappent notre planète et ses occupants, nous les humains, entre autres. Nous rappellerons simplement les grandes catégories, au titre desquelles nous citerons les tempêtes et typhons de plus en plus violents, la montée des eaux, l’acidification des océans, les sécheresses de plus en plus courantes et nombreuses, les périodes de canicule, les températures moyennes constatées et tant d’autres.

Imprégnés de ces faits, confortés dans nos convictions après la tenue de la COP 21 à Paris et l’adoption de la loi de transition énergétique, nous pensions que des acteurs aussi importants et responsables que les membres prestigieux du  jury le seraient encore plus que nous !

Et là, d’un coup, le choc : une fois de plus, le béton et le polystyrène à l’honneur !

Non, pas ça, pas ici, nous avons mal lu … hélas non, nous avions bien lu !

En quoi consiste le système MACC3 ?

Il s’applique à la construction de maisons individuelles et consiste en la livraison sur le chantier de murs préfabriqués en béton et qui intègrent d’emblée l’isolation, les réseaux électrique et basse tension et, pour ceux qui le veulent, il est possible d’aller jusqu’à l’intégration d’un système de chauffage électrique noyé dans le béton.

Pourquoi épingler cette solution constructive ?

Petit florilège extrait du site du fabricant, liste des liens vers des pages sur lesquelles les thèmes annoncés sont développés =

  • un produit pour le climat
  • un produit économique
  • un produit pour le confort
  • un produit de qualité
  • un produit pour la santé
  • un produit écologique

Un produit pour le climat

Extraits : Les produits en béton sont fabriqués à partir de granulats naturels ou recyclés (81%), de ciment (12% en moyenne) et d’eau (7%). Les produits en béton sont conçus pour garantir durablement aux utilisateurs les performances attendues …

… Par ailleurs, phénomène peu connu, les produits en béton absorbent du CO2 par le processus naturel de carbonatation du matériau. Ce captage de CO2 peut atteindre plus de 50% du CO2 émis durant le processus de calcination en cimenterie…

Mur Macc3 sur camion

Ha, voilà une information intéressante, il aurait été dommage de passer à côté.

Une information vraie mais qui demande un peu de développement. En effet, la prise du ciment s’opère, en partie, par carbonatation et ainsi il re-capte une partie du carbone libéré lors de sa fabrication lors de la calcination, processus inverse. Sauf qu’il y a une perte car la reprise, à 50 ans, ne dépasse pas les 50% … et ne dépassera jamais 60%. Le carbone émis au moment de la calcination n’est pas seulement libéré par la cuisson des composants, il en est également émis par le combustible utilisé pour chauffer le four, les 40% qui, précisément, ne seront jamais re-captés. Tout ceci est fort bien développé, argumenté et présenté dans un article intitulé Béton bas carbone : de quoi parle-t-on ? publié par XPAIR, un des membres des jurys. Il y est aussi développé que les ferraillages ne sont pas intégrés dans le bilan carbone du béton. Pour les industriels de la métallurgie, les émissions de CO2 qui résultent de la fabrication des ferraillages sont imputables au secteur du bâtiment, et pour les cimentiers elles sont imputables à l’industrie de l’acier … En attendant, leur bilan est pris par … personne !

Et, pour l’environnement, on oublie le polystyrène ?

Hé oui, MACC3, le polystyrène aussi est générateur d’impacts sur la planète. Attendu que nous avons déjà développé ici ces aspects, afin de les retrouver, nous vous conseillons notre article Euromac et Lafarge, un partenariat aux allures de Greenwashing.

Un produit économique

Extraits du site : Construire un bâtiment avec les façades MACC3, c’est l’assurance de faire des économies importantes.

Le système constructif MACC3 permet d’intégrer le chauffage dans les murs, chauffage qui sera alimenté par des énergies renouvelables.

Zéro euros de consommation pour le chauffage et le confort d’été.

Les économies sont réalisées tout au long de la durée de vie du bâtiment puisque l’occupant n’a pas d’entretien pour le chauffage, ni besoin de renouvellement un système de chauffage et ne consomme pas d’énergie fossile pour son confort.

Vous proposez d’intégrer le système de chauffage dans les murs. Il est électrique, ceci est dit ailleurs. Le chauffage électrique peut être consécutif  à un rayonnement ou à un effet joule. Les rendements ne sont pas les mêmes mais nous n’avons pas la précision du système proposé, dommage.

Vous affirmez que le chauffage sera assuré par des énergies renouvelables, fort bien, le coût des panneaux photovoltaïques ou de l’éolienne sont compris dans votre système ? Et comment fait-on dans les secteurs faiblement ventés et peu ensoleillés (pour des raisons d’écrans, par exemple une montagne ou climatiques avec, par exemple, une présence rémanente de brouillard) ?

Quant au fait d’éviter une climatisation l’été, il faudrait que le matériau isolant déphase la pénétration des calories du fait du rayonnement solaire et ceci durablement. Ce n’est pas l’apanage du polystyrène. Nous l’avons développé dans les commentaires de l’article déjà conseillé.

Attendu que le polystyrène n’est pas doté de bonnes capacités de déphasage, ce qui laissera tout loisir au béton, situé en face intérieure des murs, de monter assez rapidement en température et de … rayonner la nuit, maintenant ainsi la température à un niveau élevé, en fait, exactement le contraire de ce qui est affirmé ci-dessus.

Bien sûr, des solutions d’isolation autres sont proposées, et nous y reviendrons, mais le système qui a été primé est bien avec isolation polystyrène.

Un produit pour le confort

Murs Macc3

Voilà une promesse qui sera en partie tenue.

En effet, le confort est grandement dépendant de la température et de l’inertie des parois. Donc, proposer de chauffer en faisant monter les murs en température est un gage de confort l’hiver. Par contre, nous rappelons notre développement pour l’été : il faudrait, pour y parvenir, que l’isolant choisi soit à fort déphasage, ce qui n’a pas été le cas pour le système primé.

Les piètres capacités de perspirance du béton et du polystyrène, cumulées, nous font craindre quelques difficultés au plan de la gestion de l’humidité relative et, par voie de conséquence, des risques de mauvaises odeurs et moisissures. Ce principe constructif devra être accompagné d’un système très performant de renouvellement d’air.

Un produit de qualité

Extrait du site : Outre la réduction de la pénibilité des tâches sur le chantier, l’intérêt de construire les murs en usine est un gain de temps et d’efficacité. La société MACC3 met en place des contrôles …

Là aussi la qualité semble au rendez-vous, ce qui est facilité par la fabrication en usine … tiens une info que nous développerons plus loin.

Enfin, qualité, certes oui, encore faut-il s’entendre sur ce qui sera de qualité.

Les produits livrés séparément le seront, au plan dimensionnel et structurel, la maison le sera aussi.

Par contre sur les plans santé et environnement, les 2 derniers thèmes auxquels MACC3 nous invite, voyons ce qu’il en est … car pour nous la qualité n’est réelle que si la construction l’est effectivement à tous points de vue.

Un produit pour la santé

Extraits du site :

  •    MACC3 c’est aussi la Préservation de la santé des occupants de la maison , le béton face intérieur du mur ne dégageant pas de composés organiques volatils (ou COV).

MACC3 c’est aussi la Préservation de la santé des intervenants sur les chantiers grâce à

  •    la mise en place d’échafaudages après la pose des murs du sous-sol
  •    la suppression de la manutention de petits éléments lourds
  •    des températures idéales en toute saison pour les artisans du second œuvre.

MACC3 c’est aussi la Préservation de la santé de tous grâc

  • la minimisation de notre consommation énergétique.

Grâce au concept MACC3 nous améliorons notre cadre de vie et prévenons les maladies liées à la pollution.

Tout un programme !

Au plan des occupants

Parois intérieures béton Macc3

La préservation de la santé des occupants doit-elle se limiter à l’absence de COV émis par la structure ? Nous ne le pensons pas et il faudra juger, maison par maison, après la mise en œuvre des parements de finition. Mais il est vrai que le béton, en lui-même, n’est pas émetteur de COV.

Par contre, que penser de la gestion de l’humidité relative et des risques de condensation ? Comme développé ci-avant, une perspirance globale quasi nulle du fait du béton vibré et du polystyrène ne peut rien laisser espérer du côté des parois verticales, tout devra être assuré par le renouvellement d’air.

La grande limite avec un système de renouvellement unique, qu’il soit de type VMC, simple ou double flux ou VMI, c’est qu’il n’y a évacuation de la vapeur d’eau qu’en évacuant l’air. Or l’air choisit toujours le chemin le plus court entre le point d’entrée et le point d’évacuation, donc quid des angles opposés ?

Nous avons les plus grandes craintes de matérialisation de points de rosée dans ces espaces mal ventilés. Et qui dit point de rosée rémanent dit développement de moisissures avec son lot d’émission de spores allergisantes et de mauvaises odeurs et pour corollaire de probables maladies régulières des voies respiratoires (rhinites, pharyngites …). Rien de bien réjouissant au plan santé des occupants.

Au plan des intervenants sur le chantier

« La mise en place d’un échafaudage«  après l’édification du sous-sol n’est pas l’apanage de cette technique constructive, c’est simplement une pratique courante pour toutes les constructions.

La « suppression de la manutention de petits éléments lourds«  : en quoi cette suppression est-elle une avancée ? Elle est remplacée par la manutention d’éléments plus grands et donc plus lourds, est-ce un progrès, est-ce plus sécuritaire ? Oui s’ils sont moins nombreux, non s’ils sont plus lourds, donc, au final, pas de progrès notable.

« Des températures idéales pour les interventions liées au second œuvre« . L’isolation, certes avec un bon lambda, va limiter la fuite des calories mais ne l’empêchera pas intégralement ce qui, à terme, engendrera une baisse de la température l’hiver. Or, comme dit dans l’argumentaire du fabricant, le béton a une bonne inertie, si bonne même qu’il faut beaucoup d’énergie pour le chauffer. Ceci sera accentué car les éléments, récemment fabriqués, seront probablement encore largement chargés en humidité. Pour sécher, cette eau doit s’évaporer, réaction endothermique, les parois seront donc refroidies pendant toute la durée de cette phase de séchage, probablement longue. Du fait de ce phénomène d’évaporation, l’été, les opérateurs travailleront probablement dans de bonnes conditions, probablement moins l’hiver.

Trois promesses : une qui est vraie aussi pour les autres techniques constructives, une qui n’apporte rien de plus, et une qui ne sera tenue que partiellement.

Pour tous (travailleurs lors de la construction et occupants)

« La minimisation de notre consommation d’énergie aiderait à la préservation de notre cadre de vie et à prévenir les maladies liées à la pollution »

Nous venons de largement développer des arguments qui, malheureusement, soit nous amènent au constat qu’il n’y a pas amélioration, soit que ce n’est pas cette technique qui sera la plus vertueuse.

Un produit écologique

Extrais du site

UN PRODUIT AU CYCLE DE VIE « DEVELOPPEMENT DURABLE » THERMIQUEMENT PERFORMANT ET 100% RECYCLABLE

Le PSE : Economies d’énergie et performances thermiques

Le produit à base de polystyrène expansé (PSE) est devenu un matériau incontournable dans la construction et notamment pour l’isolation des bâtiments neufs ou rénovés. Réalisé par expansion en présence de vapeur d’eau, le polystyrène expansé est constitué de 98% d’air et de 2% de matière rendue totalement inerte, issue de la valorisation d’un dérivé de raffinage de pétrole appelé le naphta. Le naphta n’étant pas utilisable comme combustible deviendrait un déchet s’il n’était pas utilisé pour la fabrication du polystyrène expansé.

Fabrication mur Macc3

Alors là, on atteint le summum, un peu comme le bouquet final d’un feu d’artifice.

« Un produit 100% recyclable« , ce qui semble suffire à affirmer qu’il est “DEVELOPPEMENT DURABLE

Pour recycler du polystyrène, il est nécessaire qu’il soit exempt de toute pollution d’autres origines, ceci a déjà été développé ici dans notre article Euromac et Lafarge, un partenariat aux allures de Greenwashing, tant dans le corps de l’article que dans les commentaires. Nous nous contenterons de dire ici qu’il s’agit d’affirmations mensongères graves et qui risquent de mettre en difficulté les générations futures, particulièrement celle qui fera la demande du recyclage promis.

« Le PSE serait devenu incontournable » dans le bâtiment. Mais comment peut-on affirmer de telles inepties : il ne l’est que pour qui l’accepte.  De nombreuses constructions, et c’est heureux, en sont exemptes, ce qui ne les empêche pas d’être également très performantes au plan thermique, confort et santé. Elles sont recyclables, beaucoup moins consommatrices d’énergie grise et ressources non renouvelables et ont été moins émettrices de gaz à effet de serre lors de leur construction.

« Le PSE comporte 98% d’air », ça c’est vrai, mais que dire du reste et du gaz qui aura servi à son expansion ! Et que dire des 2% autres ? Nous découvrons là un argument rare : « si on ne fabriquait plus de polystyrène l’un des composants serait un déchet ultime. Or il est disponible en grande quantité du fait du raffinage du pétrole ». Nous sommes, et ça n’a pas été si fréquent, 100% d’accord avec MACC3, le raffinage du pétrole consiste en la séparation de divers de ses composants. Nous sommes aussi d’accords sur le fait que le résultat final du raffinage amène à disposer de produits initialement recherchés (les combustibles).  D’autres, moins recherchés initialement, dont le principal composant du polystyrène, le styrène, ont même été, à certaines périodes, considérés comme des déchets. le naphta cité n’étant pas, à notre connaissance, un des composants du polystyrène mais plutôt utilisé dans la production de polyéthylènes qui ont servi, entre autres, à la production des sacs plastique maintenant interdits d’usage.

Quoi qu’il en soit, le fait qu’un élément serait un déchet ultime s’il n’était pas utilisé pour la fabrication d’un nouveau produit  justifie-t-il de cette fabrication ? A notre avis, NON, sauf à permettre de répondre à un besoin qui, en son absence, ne serait pas pourvu. Ce n’est pas le cas ici, le fabricant et développeur de cette technique nous propose, lui-même, de lui substituer des isolants qu’il qualifie d’ailleurs de bio-sourcés ! Mais que n’en a-t-il pas, d’emblée, fait le choix !

Nous avons déjà largement, ici et ailleurs, développé les arguments qui nous amènent à des réticences vis à vis des isolants d’origine pétrochimique.

Nous vous proposons, plutôt que de les développer à nouveau, d’aller les consulter, selon vos goûts, sur des articles ou via des vidéos.

Au titre des articles, nous vous proposons :

Au titre des vidéos, nous vous proposons :

Les arguments sur le béton :

Le béton : des matériaux naturels

Sable, gravier, argile, calcaire, eau. Seul le ciment a nécessité une cuisson. Le mur béton un matériau inerte sans traitement chimique, préventif, ou curatif. Aujourd’hui on ne peut raisonner innovation sans réfléchir à l’impact du produit sur l’environnement. Outre le choix des matériaux nous avons travaillé sur les nuisances occasionnées par le produit depuis son extraction jusqu’à sa revalorisation ou son recyclage.

Pose plancher Macc3

On entre dans le domaine de la non information.

Sable, gravier, argile, calcaire et eau, que du naturel ! Et c’est vrai, ce qu’on oublie de nous dire, entre autres, c’est que le sable est en passe de devenir une denrée rare, à tel point qu’en beaucoup de régions du globe son commerce est maintenant dans les mains des mafias.

Pas de traitement chimique : et les adjuvants qu’on ne nous décrit pas ?

S’ensuivent des arguments qui sont la reprise ou la redite de sujets déjà développés ci-avant et nous n’y reviendrons pas.

Et la CAPEB ?

La CAPEB : Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprise du Bâtiment.

Mais comment une telle organisation a-t-elle pu se fourvoyer dans cette aventure?

Car enfin, si nous avons bien compris ce qu’est la CAPEB, ce que sont ses valeurs, et nous pensons pouvoir témoigner de ses engagements pour en avoir été adhérent, comment peut-elle soutenir une telle technique.

Car le fabricant lui-même le dit :

Extrait du site : Outre la réduction de la pénibilité des tâches sur le chantier, l’intérêt de construire les murs en usine est un gain de temps et d’efficacité. La société MACC3…

Si la fabrication se fait en usine, quelle place pour les artisans ? Le levage ?

En effet, MACC3 a breveté son procédé et revendique, ce qui est d’ailleurs légitime, de n’en autoriser l’exploitation que suite à achat de licence. Les locaux et équipements de manutention nécessaires excluent à tout artisan ou petite entreprise du bâtiment d’exploiter cette technique.

Reste donc aux adhérents de la CAPEB la possibilité, en sous traitance, ou après achat des éléments préfabriqués, la possibilité de les lever comme on dit, les mettre en place.

Seulement leur poids de 285 kg/m2 et les dimensions maximales possibles de 10ml x 3,5ml amènent à un poids maxi de 9,97 tonnes. Imaginons un mur moyen de 5 ml x 2,60 ml, hauteur standard, même en retirant 15% pour les menuiseries, nous voilà à un poids de 3,15 tonnes. Quel artisan dispose de moyens de levage susceptible de manipuler et mettre en place de tels monstres ? A notre connaissance aucun !

Tout juste pourront-ils louer les services d’une grue mobile adéquate et, au mieux, avoir fourni du travail à une équipe de 2 ou 3 compagnons pour 2 ou 3  jours. A ce rythme là, il faut vendre beaucoup de maisons chaque année et … ce n’est pas la vocation d’un artisan ou d’une petite entreprise du bâtiment.

D’ailleurs, les propos des dirigeants donnent une idée de leurs convictions :

Extrait de l’article Batiactu :

“Pour les dirigeants de la société MACC3, c’est évident : « La truelle et la brique pour les constructions neuves, ce n’est plus de l’avenir« . Ils plaident pour une préfabrication globale, afin de tenir les délais, d’éviter des problèmes de non qualité sur les chantiers, notamment aux interfaces, et d’obtenir des performances thermiques satisfaisantes.”

Nous pensons que les artisans maçons, ainsi que les autres, apprécieront tout particulièrement le passage : afin de tenir les délais, d’éviter des problèmes de non qualité sur les chantiers, notamment aux interfaces”…

Pose de murs Macc3

Conclusion

Alors que dire de plus ?

Que ce produit et cette technique ne nous semblent pas une voie royale pour la planète ? Que nous ne pensons pas non plus qu’ils soient bons pour la planètes, bons pour les occupants, bons pour les artisans ?  Bien sûr que c’est notre position et nous venons de développer pourquoi.

A la question: pourquoi les épingler ?

Parce qu’à notre avis, si nous devions opérer un classement dans nos articles de greenwashing, à tout le moins, MACC3 aurait un accessit, voire la plus belle place !

Et la CAPEB ?

Nous pensons que l’organisation compte trop d’artisans forts respectables, soucieux du service à leurs clients et consciencieux pour lui retirer notre regard bienveillant.

Nous sommes malheureux, avec eux, de ce que nous considérons comme un faux pas.

Photos site web : MACC3.fr

Claude Lefrançois


Après 30 ans dans le bâtiment, ancien charpentier, ancien constructeur, ancien maître d’œuvre, formateur dans le bâtiment, expert en analyse des bâtis anciens avant travaux, auteur de nombreux articles et d’un livre “Maison écologique : construire ou rénover” aux Ed. Terre vivante, auteur de 2 ebooks disponibles sur mon blog, je suis désormais retraité.
Je mets mon temps disponible et ma liberté d’expression à votre service : j’observe et j’analyse, au besoin je dénonce ou émet des idées.
Bonne lecture.

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