Saint-Gobain nous explique, sur un de ses supports Web, “Tout sur l’isolation”, ce qui contribue au confort.
On y trouve du vrai, j’en remercie le service communication de cette entreprise… Malheureusement si on y trouve des informations utiles, d’autres sont soit tronquées, soit “légèrement” diminuées dans leur portée et beaucoup sont simplement soit ignorées, soit oubliées (doux euphémisme !).
On voit sur la photo ci-avant, des chevaux, animaux qui ont une vision quasiment périphérique, ce qui peut présenter de nombreux inconvénients lorsqu’on souhaite les faire travailler.
Ces inconvénients sont d’origines diverses : la vue d’un obstacle qui leur fait peur, d’un autre animal inconnu ou craint d’eux…
Il n’est pas possible de faire disparaître ces éléments perturbateurs, alors qu’a imaginé l’homme pour faire travailler celui qui est considéré comme “sa plus belle conquête” ?
Il a développé des accessoires qui occultent toute cause possible de perturbation et l’obligent à ne regarder que ce qui est souhaité par le conducteur… Malin !
Ces accessoires s’appellent des œillères, ils limitent la vision périphérique, la vue que je qualifierais volontiers d’holistique.
Dans cet article je présente la nouvelle version d’occultation partielle de la plus belle conquête des entreprises qui, plutôt que le bonheur de leurs clients, ou parce que ce qu’ils proposent ne le permet pas totalement, leur donnera la possibilité de “tromper” la vigilance du chaland.
En effet, si le cheval est la plus belle conquête de l’homme, le chaland est la plus belle conquête de celui qui a besoin de vendre… et le chaland, l’acheteur potentiel, c’est vous, c’est moi.
Puisque, selon moi, ce fabricant/commerçant/influenceur souhaite occulter ou “amoindrir” quelques données propres à représenter des obstacles dans nos actes d’achat de son produit, je développe dans cet article ce que je crois qu’on nous, qu’on vous cache, et la nature des œillères virtuelles qu’il tente de nous imposer.
Je développe aussi les raisons de sa publication qui, à mon avis, est au moins taxable de défaut d’information. Je vais volontiers jusqu’au soupçon de désinformation car je ne peux pas croire qu’un tel acteur communique sans avoir pris en compte les objectifs et conséquences de son contenu…
Fonctionnement de l’argumentaire
Le développement part du principe que les calories sont entrées et que, ce fait étant établi, il faut les gérer pour en limiter l’impact néfaste sur le confort.
C’est une façon assez surprenante d’aborder une difficulté : au lieu de s’en prémunir, on la laisse se développer et seulement après on essaie de la traiter.
Parallèle médical : au lieu d’éviter de se faire infecter par une maladie en se protégeant, on ne se prémunit pas et lorsque le risque se concrétise, on essaie d’en limiter les effets.
Bases retenues pour la démonstration
Les bases de température extérieure utilisées pour la démonstration sont relevées en Suisse pour la période du 25 juillet au 05 août 2008.
Je note que la situation du laboratoire en Suisse le place, de facto, en climat de montagne. Sauf situation géographique spécifiquement inconfortable l’été (telle que “la cuvette de Grenoble”) les températures maximales d’été y sont généralement moindres à celles relevées en climat continental. Or la France n’est que très partiellement sous influence de climat de montagne.
Ce que j’en retiens, selon analyse du schéma 1 de l’article, c’est que la température maximale de l’air extérieur relevée sur cette période atteint un pic maximal à 35° un jour et 33° environ un autre jour. Pour le reste de la période, les maximales se situent vers 30°. Ces tendances sont d’ailleurs confirmées par les archives météorologiques (pdf) de la confédération.
Les températures minimales de l’air extérieur se situent entre 15 et 20°, ce qui nous donne une amplitude limitée entre les extrêmes.
La température moyenne constatée est de l’ordre de 25°, sans jamais dépasser 28° (température au-delà de laquelle on ressent de l’inconfort).
Que définit-on comme étant une période caniculaire ?
Les valeurs retenues pour qualifier une telle période sont variables d’un point à un autre du territoire ou encore entre la France et la Suisse.
Je note cependant que, géographiquement et climatiquement parlant, comme le suggère le lien vers Wikipédia ci-avant, la période de référence pour la démonstration que Saint-Gobain nous sert ici ne justifie en aucun cas d’une démonstration quelconque de chaleur importante et d’inconfort qui s’en suivrait.
Les bases retenues ne sont pas d’un niveau suffisant pour expliquer le fonctionnement d’un habitat face à la chaleur et, de ce fait, nous sommes en droit de nous poser des questions sur les objectifs poursuivis par Saint-Gobain.
Objectifs de Saint-Gobain ?
En tout premier, détourner l’attention de ce qui pourrait limiter le risque d’inconfort et essayer de démontrer une chose qui, au final, n’est d’ailleurs pas démontrée !
Une preuve ?
Une des phrases de la communication : “On peut donc en conclure que la densité de l’isolant a un impact marginal sur le confort d’été.”
Ce fait est une évidence mais là n’est pas le problème.
Pourquoi ce fait est-il évident ?
Tout simplement car l’isolant n’est pas en contact direct avec l’air intérieur et que le transfert de calories doit tout d’abord s‘opérer au travers du revêtement et du parement, donc, l’été, les effets en sont très limités et différés.
Par contre, l’hiver, en cas de non présence dans la paroi (le toit par exemple) d’éléments en capacité de les stocker, un isolant disposant de cette capacité permettra de stabiliser la température intérieure, mais ceci est une autre affaire…
L’objectif second (peut-être même principal !) relève probablement d’un tout autre ordre.
Un peu d’histoire : l’article que je décortique ici a été publié le 02 octobre 2019, époque heureuse où nous n’avions pas encore entendu parler de la COVID 19, enfin période heureuse, pas pour tout le monde.
Le 20 novembre 2019, la cour de cassation de Versailles publiait des conclusions, lesquelles déboutaient définitivement Saint-Gobain et le « FILMM » (syndicat des producteurs de laine de verre) dans une affaire judiciaire “fleuve” les opposant à Actis.
Il en ressortait que des défauts d’étanchéité au vent entraînaient des chutes de performance de l’enveloppe isolante l’été.
Rompus aux arcanes de la justice, les avocats de la défense et leurs clients, Saint-Gobain en tête, devaient se douter du risque de ces conclusions et que ceci aboutirait à un déboutement (objet de la demande de rejet de Saint-Gobain dans son ultime recours).
La meilleure défense étant l’attaque, la communication de Saint-Gobain nous expliquant que l’isolant ne peut pas être la cause de l’inconfort l’été est donc très opportune… De là à penser que sa publication quelques semaines avant l’aboutissement du procès n’est pas un hasard ?
Venons-en aux faits : en quoi cet industriel fait-il fausse route ?
… nous entraînant sur une fausse voie, œillère magnifique !
L’argumentaire nous parle de la limitation de la pénétration des calories en prenant soin d’occulter les menuiseries extérieures, seul point souligné comme pénétration possible.
- Est-ce la seule source de pénétration de la chaleur ? Bien sûr que non.
Je relève l’occasion saisie par le communiquant de nous parler des vitrages, son cœur de métier…
- Est-ce la principale source d’entrée de la chaleur l’été ? Bien sûr que non, l’été c’est d’abord le soleil qui est la cause de nos ennuis de surchauffe et si ses rayons peuvent pénétrer par les menuiseries en question, il est bon de rappeler que, l’été, le rayonnement frappe surtout le toit, sa course se situant proche du zénith.
Donc, hormis les fenêtres de toit, véritables faiblesses thermiques en cette saison,
Saint-Gobain ne nous explique pas comment ralentir ou limiter la pénétration de la chaleur par cette paroi… Dommage !
En effet, faute d’empêcher les calories d’entrer, il n’y a plus d’autre solution que de les “traiter”.
C’est là que je suspecte la volonté de détourner l’attention ailleurs, car je ne peux pas croire que les nombreux ingénieurs et chercheurs de ce groupe majeur puissent passer à côté de ce qui devrait être le véritable objectif.
Erreur de cible d’intervention
La logique en ce qui concerne la gestion d’un risque est de l’empêcher de se concrétiser, pas de le laisser se développer et ensuite, faute de pouvoir faire mieux, expliquer comment limiter les effets indésirables.
Saint-Gobain fait le choix inverse, dont acte !
Faudrait-il en déduire que les employés de Saint-Gobain comptent parmi les plus mauvais ?
NON, sûrement pas ! Je pense même tout le contraire.
Mais alors, pourquoi opérer ainsi ?
Pour comprendre cette communication il faut remonter loin dans le temps et se questionner sur ce qu’est Saint-Gobain, ce qui constitue son cœur de métier.
Verrier était Saint-Gobain à sa naissance, verrier Saint-Gobain demeure
Wikipédia est une des sources qui résume le mieux la vie des entreprises. Alors que nous dit cette encyclopédie populaire ?
Extrait de l’article qui lui est dédié, on nous y explique que bien que n’étant pas la première manufacture créée pour produire des glaces en royaume de France “La Manufacture royale de glaces de miroirs de Saint-Gobain est créée en 1665 sous le règne de Louis XIV par son ministre des finances Jean-Baptiste Colbert, afin de donner à la France une dépendance moindre aux productions de verre vénitiennes.”
Saint-Gobain fait et travaille du verre depuis plus de 350 ans, donc elle est un verrier de très longue date.
Depuis lors, jamais elle n’a cessé d’œuvrer dans ce domaine.
C’est même un verrier des plus importants de par le monde. Extrait d’une publication du groupe : “Saint-Gobain est leader européen ou mondial dans chacune de ses activités”… Si Saint-Gobain le dit, pourquoi devrions-nous en douter ?
Production de laine de verre
Puisque cette entreprise produit du verre, il est normal qu’elle veuille en vendre le plus possible, du verre plat, du verre blanc, des pare-brises, du vitrage, des bouteilles (oh pardon, elle n’en produit plus, elle a revendu sa filiale spécialisée dans cette activité il y a quelques années…)
Par contre elle les recycle et, avec, produit un isolant : de la laine de verre…
Quand je vous disais que c’est un verrier !
Justification de la production de laine de verre
L’argumentaire classique est “Vous préféreriez que ces bouteilles soient enfouies en tant que déchet ultime ?”
Désolé, mesdames et messieurs de Saint-Gobain (et des autres producteurs de laine de verre), vous ne faites que différer de quelques années l’enfouissement car cet isolant, comme tous les autres…
En fin de vie, soit pour cause d’obsolescence, soit pour cause de travaux, bien que recyclable, elle ne le sera jamais que très marginalement. Là aussi j’ai dénoncé une communication… décidément !
Pour ma part, ayant une approche systémique des choses, je pense que Saint-Gobain serait bien mieux inspirée en mettant son savoir-travailler le verre au service de la production de nouveaux récipients en verre et participer ainsi à l’éradication des récipients en plastique (en permettant, via les récipients en verre proposés, de ré-instituer le principe de la consigne), ce qui collerait à ses engagements annoncés pour l’écologie et contribuerait à la réduction de la pollution des eaux.
Autres productions
Elle produit bien sûr d’autres matériaux, un développement transversal tout à fait normal dans notre système économique : réseau de distribution, réseau de mise en œuvre, matériaux connexes…
On y découvre d’autres isolants, de la laine de roche, du polystyrène, même un isolant dit sous vide, de la laine de bois aussi.
Selon ses communications, elle a même la volonté de se développer dans le domaine des matériaux biosourcés, tant mieux, je m’en réjouis, mais une hirondelle ne fait pas le printemps et une intention ne se traduit pas toujours en action !
Des preuves pour douter de la volonté réelle d’aller vers du biosourcé ?
Saint-Gobain “s’est rapproché” de Buitex Isolation (producteur, entre autres, de laine de bois) pour collaborer avec ce petit industriel (par comparaison à Saint-Gobain, s’entend) et a, semble-t-il, intégré sa partie “Isolation bâtiment” sous la marque “Isonat” au sein du groupe Saint-Gobain.
Alors qu’Isonat est encore en activité, avec un chiffre d’affaires non négligeable, 13 433 400.00 € de CA en 2017, qu’elle produit encore et toujours de la laine de bois, que son président est désormais M. Hervé de Maistre, également Directeur général de Isover, le fleuron de la filière isolation de Saint-Gobain, on ne trouve pas trace d’une seule production de cette filiale du groupe sur la liste des produits isolants proposés par Isover !
Isonat n’est pas revendiqué comme une marque du groupe Saint-Gobain
Surpris de ce fait, alors que je me renseignais récemment, entre autres “détails”, du pourquoi de ce fait auprès d’un membre du groupe, j’ai eu pour réponse : “Isonat est une entité indépendante”.
Je suis d’autant plus surpris que d’autres marques ont été intégrées à la liste des filiales du groupe, parmi lesquelles : Giproc, Placo et tant d’autres !
Bizarre, vous avez dit bizarre ?
… Tout espoir n’est pas perdu puisque, malgré la bizarrerie relevée ci-avant de non proposition de laine de bois dans le catalogue Isover, Saint-Gobain “met le paquet” sur Isonat, en se donnant les moyens de plus que doubler ses capacités de production d’ici 2030. Elle se donne les moyens, selon ses écrits “Isoler plus de 16 000 maisons par an”.
Bon, il faut relativiser, dans le même temps elle en isolera combien avec de la laine de verre ou du polystyrène ?
Et les œillères dans tout ça ?
La communication que je décortique ici nous parle de confort thermique l’été.
Je vais l’envisager sous l’angle opposé : quelles sont les causes de l’inconfort l’été ?
L’excès de chaleur dans l’habitat est la cause principale de cet inconfort, on peut lui adjoindre un éventuel excès d’humidité relative.
Eviter l’excès de chaleur dans l’habitat
Saint-Gobain nous le dit, entre autres conseils : ne pas laisser entrer la chaleur en nous équipant de protections solaires (en précisant bien qu’il s’agit du vitrage)… et pour le reste ?
Rien ! Comme s’il n’y avait pas d’autres sources de pénétration de la chaleur !
Le point principal d’entrée des calories l’été : le toit
Le rayonnement infrarouge émis par le soleil nous chauffe l’hiver. C’est même un des piliers de la conception bioclimatique : vitrages au Sud.
Alors, si le soleil nous chauffe avec ses infrarouges en période de moindre exposition, de moindre intensité lumineuse, il serait peut-être intéressant de se poser la question de ce qu’il peut produire l’été.
Les actions du soleil l’été
Sa course passe au zénith, donc quasiment verticalement, ce qui le fait frapper principalement le toit.
Tout arrêt de rayonnement par un élément provoque la dissipation en chaleur de l’énergie dont il est vecteur.
La chaleur ainsi dissipée fait monter en température l’élément qui a arrêté le rayonnement.
Il résulte des faits développés ci-avant que la couverture de l’habitat va monter rapidement en température ; plus de 70° est monnaie courante par temps de canicule.
Les calories ainsi captées par la couverture vont, elles-mêmes, transiter par les éléments qui lui sont proches.
Les calories ainsi diffusées et stockées dans la couverture vont, à leur tour, être transférées par convection, conduction et rayonnement aux éléments qui leur sont proches.
Or, dans un toit, on trouve quoi en plus de la couverture ? Les membranes, le parement en face intérieure et… l’isolant, rien de plus !
Hormis l’isolant, tous ces éléments sont minces, seulement en capacité de gérer l’eau et d’assurer l’étanchéité au vent pour ce qui concerne les membranes, elles ne peuvent se charger que marginalement des calories…
Puisque beaucoup de rayonnement arrive sur le toit, puisqu’il y est arrêté et qu’ainsi il provoque la montée en température de la couverture, puisqu’alors, par voie de conséquence, les calories sont attirées vers l’intérieur (pour rappel, le froid attire le chaud), puisque rien d’autre que l’isolant ne peut, valablement, lutter contre la pénétration des calories, il va bien falloir s’appuyer sur lui pour les gérer.
Travail d’un isolant
Un isolant doit gérer les calories, soit en limitant le volume de transfert (ce que mesure le lambda, la lutte contre la conduction), soit en ralentissant leur progression (déphasage) en les stockant (diffusivité), soit en renvoyant une partie des rayonnements.
Ces qualités, présentées sommairement ci-après, entrent toutes dans l’appréciation des performances d’un matériau destiné à participer au traitement thermique d’un bâtiment.
Je développe ainsi, ce qui est plus long que de dire “isolant”, car pour pouvoir être qualifié d’isolant, seul le lambda d’un matériau est pris en compte, il doit être inférieur à 0,060. Donc réduire la dénomination au mot “isolant” exclut d’emblée la prise en compte des autres propriétés.
Le lambda
Il mesure les quantités de fuite par conduction. Il est stable jusqu’à 23 °C, au-delà il se dégrade et cette dégradation devient très importante au-delà de 27 °C.
Puisque les matériaux contenus dans un toit dépassent allègrement cette température, on ne peut pas compter sur cette qualité l’été.
La chaleur spécifique
C’est la quantité d’énergie (nombre de joules) nécessaire pour faire monter de un kelvin (K) un kg de matière.
Cette énergie, lorsqu’elle est stockée dans les matériaux, n’atteint pas l’air ambiant.
La densité
Plus un matériau est dense, plus il comptera de kg au m3 et donc, à chaleur spécifique identique, plus un matériau est dense, plus il est en capacité de stocker des calories.
Le déphasage
(Pas celui développé dans sa communication par Saint-Gobain, libre interprétation d’une capacité pourtant bien codifiée et qui peut se calculer (cf ci-avant, extrait Wikipédia).)
Il dépend des deux éléments précédents (chaleur spécifique et densité) ainsi que du lambda du matériau et de l’épaisseur mise en œuvre. On sait parfaitement le calculer, je le présente dans une vidéo.
Je le présente aussi dans un article court, combiné à une vidéo, sur mon blog “Soigner l’habitat”.
Selon Wikipédia “En thermique du bâtiment, le déphasage thermique est la capacité des matériaux composant l’enveloppe de l’habitation à ralentir les transferts de chaleur, notamment du rayonnement solaire estival. Ce déphasage thermique est notamment utile en été pour empêcher la pénétration de l’énergie du rayonnement solaire le jour et la rejeter la nuit.”
Capacité de la laine de verre dans un toit l’été
Je l’ai développé dans de nombreux articles ici, sur Soigner l’habitat, dans de nombreuses vidéos sur ma chaîne YouTube.
En résumé : elle dispose d’un très bon lambda (malheureusement inopérationnel l’été), d’une chaleur spécifique faible et, très souvent, d’une densité faible.
Elle n’est donc absolument pas armée pour lutter contre la chaleur l’été.
C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles l’entreprise Saint-Gobain a été déboutée dans son procès contre Actis. J’ai largement développé ce fait dans un article ici, j’y décris d’ailleurs pourquoi la laine de verre ne peut pas être performante en ce lieu (le toit) l’été.
Conclusion
Le déphasage thermique n’est pas ce à quoi Saint-Gobain le résume.
Einstein disait “Les choses doivent être aussi simples que possibles, mais pas plus”.
Je crois pouvoir affirmer que dans sa publication, cause de la rédaction de cet article, Saint-Gobain va au-delà de ce précepte puisque, non content de simplifier les choses et de les résumer à ce qui lui permet de mettre en valeur ses propres isolants, il annonce des choses qui ne sont pas, il en détourne d’autres et, surtout, en oublie beaucoup, dommage !
Pour faire un parallèle avec les œillères du cheval prises en exemple en début de ce texte, en reprenant mes dires selon lesquels le chaland (vous, moi…) serait la plus belle conquête de l’industriel, du commerçant ou du vendeur, j’espère vous avoir aidé à ne pas accepter d’avaler des couleuvres et que, chaland averti, vous saurez faire des choix judicieux pour votre confort, l’été certes mais aussi l’hiver.
Pour quelqu’un qui, comme moi, est en veille vis-à-vis des affirmations relevant du greenwashing, il est des sources inépuisables d’inspiration, parmi lesquelles de grands groupes tels que Saint-Gobain ; ex-Lafarge, désormais Holcim ; ou Total par exemple…
Je le regrette tant ils ont des puissances de feu considérables en termes de moyens humains et financiers et qu’ils pourraient, s’ils les utilisaient autrement, aider à l’évolution différente du chemin actuellement suivi, lequel nous emmène directement dans le mur du dérèglement climatique et de l’épuisement des ressources fossiles.
J’espère, au fil des dénonciations de leurs affirmations parfois fallacieuses, contribuer à les faire infléchir non seulement leurs communications mais également leurs choix stratégiques.
Si vous poursuivez le même objectif, faites tourner ce genre d’article !
Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur le confort, je vous propose mon ebook (gratuit) dédié à ce thème : Le confort.
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