Comment, à ce jour, est pratiquée la rénovation des habitats existants ?
Quasi immuablement les particuliers postulants font appel à un ou des tiers pour les conseiller ou, au moins, leur donner des pistes.
En effet, une maison est un bien très précieux, souvent la possession la plus précieuse que les propriétaires détiendront.
Ils ne veulent pas se tromper et s’adressent donc à ceux qu’ils pensent pouvoir les accompagner efficacement et pertinemment.
Le plus souvent les consultés sont architecte ou artisan, parfois conseiller du réseau Faire, plus rarement thermicien.
Chacun de ces professionnels détient une partie du savoir et des connaissances nécessaires. Parfois, et c’est exceptionnel, parce qu’il sera très intéressé, voire passionné par la problématique de la rénovation de bâtis anciens, le professionnel consulté s’est formé, au-delà de son cursus d’enseignement, et a les compétences requises.
Cependant rien ne permet à celui qui est en recherche d’être certain de son choix car ceux qui sont consultés, s’ils ont souvent conscience de la limite de leurs compétences, pensent qu’ils peuvent tout de même, dans leur domaine spécifique, aider le demandeur.
Et c’est là le début d’incompréhensions, de doutes, à la fois du conseilleur (s’il est honnête) et du client qui ressent bien que la démarche n’est pas totalement logique et débouchera, de ce fait, sur des propositions pas forcément cohérentes.
Les doutes du particulier demandeur
Comme je l’ai déjà évoqué, pour un particulier son habitat est très précieux, à de nombreux titres.
Protection
L’habitat est, par excellence, le cocon protecteur de la famille.
Les occupants souhaitent que leur milieu de vie soit le plus sain possible. Pour cela il doit répondre à des critères variés, dont la salubrité générale : pas de COV (ou le moins possible), pas de moisissures, pas d’auréoles, pas de mauvaises odeurs (souvent “compensées” par des parfums, eux-mêmes COV…).
Ce lieu de résidence et de protection de la famille se doit aussi d’être sûr au plan de sa tenue physique et de ce qu’on en attend : étanchéité à l’eau, au vent, aux agressions extérieures diverses.
Il doit être sécuritaire et, par exemple, ne pas présenter de risque d’émanations en cas d’incendie. Face à ce risque, peu probable mais quand même inscrit dans la mémoire, il doit en même temps permettre aux occupants de s’échapper du brasier.
Jouissance
Cerise sur le gâteau, les occupants souhaitent (et c’est normal !) y jouir d’un confort le plus élevé possible.
S’ils l’espèrent d’un niveau le plus élevé possible, ils ne veulent pour autant pas que ce soit au prix d’un coût d’exploitation élevé.
Patrimoine
Une maison représente un capital important, tant financier qu’affectif.
Les travaux envisagés doivent apporter au propriétaire une certitude à la fois d’efficacité, de performance, de sécurité, de pérennité et de beauté de la propriété.
Environnement
De plus en plus de particuliers veulent prendre en compte l’aspect environnemental.
Ils sont souvent incités à cela par le rappel régulier des scientifiques qui nous amènent des preuves irréfutables de la dégradation du climat.
Ils sont sensibilisés à cet aspect par souci du futur de leurs descendants.
Enfin, parfois, ils sont aussi sensibles à la consommation irraisonnée de ressources qui manqueront immuablement dans le futur.
Les doutes des professionnels
Plus les professionnels avancent en connaissances des bâtis anciens, des matériaux et techniques adaptés à ces habitats, plus, généralement, ils reconnaissent la complexité des préconisations possibles pour améliorer globalement le bien immobilier pour lequel ils sont consultés.
Il en ressort des doutes, souvent preuves d’une grande probité et de la volonté de servir au mieux celui qui les consulte.
Les professionnels qu’il faut craindre
Tous les professionnels n’éprouvent pas des doutes. En effet il en est qui, sûrs de leurs savoirs et pratiques, préconisent à qui mieux mieux LEUR solution, celle qu’ils maîtrisent, persuadés que si ça a marché un jour ça marchera toujours, que si cette solution a effectivement été efficace en des circonstances données, elle le sera immuablement dans toutes les autres.
Ceux-là sont peut-être les plus à craindre tant leurs convictions relèvent plus d’idées préconçues que de besoins confirmés pour un habitat suite à une analyse holistique préalable bien menée.
Pire encore, leurs préconisations peuvent relever d’intérêts économiques… bien sûr pas ceux de leurs clients !
Si l’intérêt réel des occupants et du bâti tel que décrit ci-avant n’est pas respecté, comment espérer la prise en compte d’éléments plus globaux tels que la dégradation du climat ou la consommation de ressources ? Ces considérations sont hélas très souvent totalement inconnues de ces “spécialistes”, probablement bons réalisateurs, mais piètres analystes… A chacun son métier !
Qu’en est-il des autres professionnels qui, eux, prennent en compte les attentes des occupants, la nature du bien, son usage ou son état ?
Les attentes, espoirs des occupants
Les habitants, les propriétaires des immeubles pour lesquels les professionnels sont consultés ont des aspirations, des attentes, des contraintes qui leur sont propres.
Les consultés mettent souvent en avant le coût, inquiets de devoir faire face à des propositions moins élevées que les leurs alors que les demandeurs mettent en avant d’autres aspirations avec, en tout premier, celle au confort.
Les professionnels ressentent ces freins à leur(s) proposition(s), se sentent mis sur la sellette et qu’il leur faut prouver leurs dires, ce que, malheureusement et souvent ils ne savent pas faire.
Le plus souvent formés à un seul des critères importants et, très affûtés sur ce point, ils s’y raccrochent. Qui plus est, ils le font généralement mal, plus enclins à expliquer les aspects techniques de leurs choix que ce en quoi leurs préconisations répondent, au moins partiellement, aux attentes de leur interlocuteur.
Le confort
Diverses études démontrent qu’au fil du temps, le moteur principal, le premier déclencheur de l’envie de faire réaliser des travaux est immuablement l’aspiration au confort.
N’étant pas certain de ce qu’est le confort, n’ayant que de très vagues notions de ce que sont les sources de ressentis de confort ou d’inconfort, les professionnels sont trop souvent dépourvus des arguments qui pourraient justifier leurs préconisations.
Tout comme un patient n’attend pas de son médecin qu’il lui explique comment est fabriqué un médicament mais comment il va éradiquer sa pathologie, les occupants n’attendent pas qu’on leur explique comment est fabriqué un isolant (excepté peut-être au plan environnemental), pas même comment il est découpé mais comment fuient les calories et les actions de l’isolant sur les fuites.
Ce dont le particulier a besoin c’est qu’on lui explique ce qu’est le confort et ce en quoi la prescription va l’aider à y accéder.
Ne maîtrisant pas suffisamment ces points, le professionnel essaie de s’en tenir à la technique, ce qui ne répond pas aux questions de son client et alors le doute s’insinue chez les deux !
La nature de l’immeuble
L’immeuble objet des futurs travaux, étant un des biens les plus précieux de celui qui consulte, celui-ci attend qu’il soit pris en charge de sorte à l’améliorer.
Les biens anciens présentent de nombreux avantages et… contraintes.
Les matériaux et techniques qui ont prévalu à leur édification doivent être appréhendés correctement.
Si le professionnel consulté ne dispose pas des savoirs suffisants, il a tendance à proposer non pas des solutions qui respecteront le bien mais celles qu’il connaît et maîtrise le mieux.
Si le propriétaire est au fait de ces avantages et inconvénients, ce qui est de plus en plus courant, il ressent très vite les carences du professionnel qu’il consulte. Si celui-ci est un tant soit peu attentionné à son prospect, alors il commence à douter de ses propres compétences vis-à-vis de son interlocuteur.
L’état du bien
Ce qui est vrai pour la nature de l’immeuble l’est peut-être encore plus pour son état.
En effet, si celui-ci est dans son jus, les choses sont relativement faciles, mais s’il a subi les outrages d’interventions non adaptées, les compréhensions de ce qui est impliqué et de ce qu’il faudrait faire ou non sont encore plus compliquées.
Le doute s’insinue donc encore plus vite dans la tête du propriétaire ainsi que dans celle de celui qui est consulté.
Les attentes des particuliers : tendance durable
Je suis consulté de plus en plus souvent par des particuliers. Depuis quelque temps je reçois plus d’une demande de coaching dans l’efficacité énergétique par jour, les commentaires sur mes vidéos ou mes articles vont de 5 à 10 par jour. J’atteste ici que cette tendance est en nette croissance et que leurs questionnements sont de plus en plus “pointus”. J’atteste que de plus en plus de personnes me demandent de leur communiquer les coordonnées de professionnels compétents.
Pour entendre, accepter et suivre les orientations des professionnels consultés, les particuliers éprouvent le besoin de comprendre ce qui leur est conseillé… Parfois très informés, ils testent le savoir de ceux qu’ils aimeraient croire car ils veulent des certitudes.
J’en déduis, et il n’est pas nécessaire d’être devin pour cela, que la tendance est non seulement durable mais s’accentue.
Le rôle des professionnels : se former à la rénovation pertinente !
Confrontés à ces attentes, les professionnels, malheureusement trop souvent dépourvus des connaissances générales nécessaires, passent à côté de ce qui pourrait, devrait, être leur mission.
Les aspirations des particuliers à améliorer leurs habitats, à le faire de façon efficace, pertinente, sûre et durable, vont aller crescendo. Leur volonté de comprendre ne sera pas en reste. Ils ont d’ailleurs raison puisque nous avons de plus en plus de preuves que les actions passées pour améliorer les habitats n’ont pas porté les fruits attendus.
Pour être certains d’opérer les bons choix, ils aspirent à se faire accompagner par des professionnels compétents et ils veulent des preuves de ces compétences.
Il est de la responsabilité de tous les professionnels de monter en compétence pour satisfaire les attentes de leurs clients.
Nous le savons, un diagnostic avant travaux est inévitable…encore faut-il qu’il soit bon !
Notre proposition : le métier d’habitologue !
Je me suis formé à cette fonction de consultant, d’analyste des bâtis anciens, via des formations que j’ai suivies au fil de mes évolutions.
J’ai essayé de transmettre une partie de ces connaissances acquises en créant ma chaîne Youtube et en y expliquant les bases de la thermie.
Conscient que l’avenir est plus à la réhabilitation d’ancien qu’à une fuite en avant perpétuelle de constructions neuves, conscient également que la rénovation ne doit pas être que énergétique, mais globale, conscient des quêtes des maîtres d’ouvrage, j’ai initié le groupe facebook “Rénovation pertinente”.
Ayant pris conscience que seuls les écrits restent et qu’ils permettent d’aller plus au fond des choses, j’ai participé au lancement du média communautaire Build-Green et j’y ai publié plus de 150 articles.
Voulant aller encore plus loin dans l’écrit, j’ai produit un ouvrage, publié aux Editions Terre vivante “Maison écologique, construire ou rénover”.
Suite à toutes ces expériences et actions, je suis en capacité de proposer une formation à la rénovation pertinente, et à la fonction d’habitologue.
Pourquoi faire appel à un Habitologue ?
- Amélioration du confort : L’Habitologue aide les clients à identifier et comprendre ce qui influence le confort et la salubrité dans leur habitat, aboutissant à des solutions adaptées tout en évitant des travaux inutiles.
- Autonomie et prise de décision éclairée : L’Habitologue partage ses connaissances sur le fonctionnement de l’habitat, ses qualités et ses faiblesses, permettant aux clients de prendre des décisions éclairées et autonomes.
- Approche impartiale et objective : En tant que professionnel indépendant, l’Habitologue fournit des conseils impartiaux, motivés par les besoins spécifiques des clients et les contraintes de leur habitat. Il fournit des informations claires et transparentes sur les options disponibles et leurs implications.
- Économie d’énergie et préservation de l’environnement : L’Habitologue travaille dans une perspective respectueuse de l’environnement en valorisant l’usage de matériaux durables et l’optimisation des ressources, ce qui permet de réduire l’impact écologique et énergétique de l’habitat.
- Pérennité de l’habitat et préservation du patrimoine : L’Habitologue présente des solutions qui améliorent l’habitat aujourd’hui et contribuent à sa préservation sur le long terme.
La charte des Habitologues
Cette charte énonce les principes fondamentaux auxquels adhèrent les Habitologues®. Elle garantit leur engagement envers chaque client et une haute qualité de service.
- Compétences : L’Habitologue® est un généraliste de l’habitat. Il a été formé et confirmé dans ses compétences d’approche globale des bâtis anciens et récents par Soigner l’Habitat. Il s’engage à actualiser ses connaissances et à toujours les mettre à la disposition de son client pour l’aider à comprendre le fonctionnement de son habitat.
- Écoute active : Elle est à la base de la prestation de l’’Habitologue®. Elle permet la compréhension des besoins et des objectifs afin de proposer des solutions adaptées. L’Habitologue® encourage l’habitant à poser des questions, à exprimer ses préoccupations et à partager ses idées afin qu’ils puissent travailler ensemble pour atteindre ses objectifs.
- Confort : L’Habitologue aide l’habitant à identifier et à comprendre les paramètres qui influencent le confort et la salubrité dans l’habitat, et à agir sur tous les paramètres, au-delà de l’isolation et du chauffage.
- Durabilité : L’Habitologue aide à comprendre et réduire l’impact environnemental de l’habitat. Ses conseils s’appuient sur la nécessité d’économiser les ressources naturelles au profit des générations futures.
- Pérennité : L’Habitologue présente des solutions qui améliorent l’habitat aujourd’hui et en même temps contribuent à sa préservation sur le long terme.
- Indépendance : L’Habitologue est entièrement indépendant(e) et ne représente aucune organisation commerciale. Il ne reçoit pas d’autre rémunération que celles de ses prestations d’Habitologue. Ses indications sont motivées principalement par les attentes des habitants et par les besoins spécifiques ou les contraintes de leur habitat.
- Impartialité : L’Habitologue émet un conseil impartial. Son objectif est d’aider les habitants à améliorer le confort et l’efficacité énergétique. Il s’engage à placer les besoins et les intérêts des habitants au cœur de sa démarche.
- Objectivité : L’Habitologue s’engage à fournir des informations claires et transparentes sur les options présentées et leurs implications positives et négatives sur le confort, la performance globale, la santé, la pérennité et l’environnement.
- Partage de connaissance : L’Habitologue explique les principes de fonctionnement de l’habitat du client, ses points forts sur lesquels s’appuyer et ses faiblesses à corriger. Il donne les clés pour devenir autonome et prendre des décisions éclairées.
- Confidentialité : L’Habitologue® s’engage à respecter la confidentialité de toutes les informations dont il prend connaissance.
Seuls les professionnels dûment formés et confirmés par Soigner l’habitat, référencés sur le site habitologue.com peuvent se prévaloir du titre d’Habitologue®.
Peut-être souhaitez-vous, vous aussi, devenir Habitologue ?
Et pour trouver un Habitologue proche de chez vous, c’est ici.
Crédit photos : Pixabay geralt, MaisonManechal, staffordgreen0, geralt
Connais-tu l'IPW (institut du patrimoine wallon)? C'est un centre de formation aux techniques anciennes et ils proposent des masters aux architectes, historiens du patrimoine et autres pour la connaissance du bâti ancien. Ca peut donner des idées.
Bonjour Jules,
Non, je ne les connais pas mais il est possible qu’ils apportent du bon, heureusement que certains organismes vont dans lie bon sens.
Ce qui est souvent limitant pour ces entités (je redis que je ne connais pas celle-là) est que, subventionnées, elles se doivent de s’en tenir à la législation en vif-tueur, ce qui fausse souvent les approches. C’est en tout cas ce que je constate en France.
bonjour papy claude,
je viens de tombé sur ce message dans mes spam
a qu'elle date démmare la formation est il possible encore de la rejoindre ?
Cordialement Jean-Christophe Margarit
06 75 72 48 59
Bonjour Jean-Christophe,
Tout d’abord toutes mes félicitations de vouloir participer à cette session de formation.
Malheureusement elle a été très vite complète attendu que nous avons souhaité ne pas dépasser 20 élèves, ce qui est peu au vu des 85 demandes que nous avons reçues.
Cependant je suis en mesure de vous annoncer que, suite au peaufine du groupe expert au fil de déroulement de la session « pilote », nous allons proposer une nouvelle session d’ici quelques mois… et que, dans celle-ci, nous accueillerons plus d’élèves.
J’espère vous compter parmi ceux-ci…
Bonjour Thomas,
Veuillez nous excuser pour le délai de réponse.
Un membre du réseau Habitologue va rapidement prendre contact avec vous.
Bien cordialement
Céline
Bonjour, je vous contacte car je suis depuis longtemps vos contenus, et suis très attirée par le métier d'habitologue pour une reconversion. Cependant je vois que cela nécessite des prérequis dans le bâtit. Je n'ai pas de formation dans ce domaine, bien qu'ayant des connaissances d'expériences, de fait je me demande s'il me faudrait passer par un autre diplôme en ce sens en premier lieu. Merci
Bonjour Anna,
Tout d’abord, je vous remercie pour l’intérêt que vous manifestez pour le travail de Claude et de Soigner l’Habitat. Il n’est pas nécessaire d’avoir des requis dans le bâtiment pour se former aux approches du bâtiment sous l’angle de l’habitologie, orientation dont nous sommes d’ailleurs les initiateurs.
Nous avons formé des personnes en reconversion et dépourvues initialement de capacités ou connaissances spécifiques liées au secteur du bâtiment.
Toutefois et selon la nature de votre projet, il est vrai que si une antériorité dans le bâtiment peut ne pas s’avérer nécessaire, il nous est souvent apparu que, à tout le moins, elle peut faciliter une reconversion.
C’est pourquoi je vous conseille de prendre RdV avec notre collègue, Geoffrey Gouverneur, responsable des inscriptions à nos formations.
Si vous avez d’autres questions, je vous invite à nous envoyer directement un mail à habitologue@soigner-l-habitat.com.
Bien cordialement,
Céline, équipe Soigner l’Habitat