Certaines maisons sont plus difficiles à chauffer que d’autres. Pourquoi ? Le confort est-il dépendant de la température ?
J’ai une maison ancienne que j’ai du mal à chauffer l’hiver. Mes radiateurs tournent beaucoup, il fait environ 20°C chez moi, et pourtant, je ne m’y sens pas bien.
Le confort n’est pas une valeur absolue que l’on mesure, c’est un ressenti. Le sentiment de confort dépend de la multitude de capteurs de notre peau.
Nous perdons en effet une bonne part de notre chaleur corporelle par rayonnement et l’idéal, en termes de ressenti de confort, serait de compenser cette perte par une captation de rayonnement infrarouge.
Comment perçoit-on le confort d’une maison ?
Les rayonnements infrarouges sont les premiers transferts de calories que ne mesurent pas un thermomètre; c’est pourtant grâce à eux que nous ressentons la chaleur autour d’un feu. Si les murs qui nous entourent sont à une température suffisante et à une effusivité favorable, sans nous en rendre compte, nous recevons du rayonnement infrarouge de leur part, et nous en ressentons du confort. Avec la même température d’ambiance mais des parois froides, nous percevons de l’inconfort. Le ressenti d’inconfort le plus important se situe à la croisée des deux situations, les parois chaudes (réchauffement) d’un côté, froides (refroidissement) de l’autre. Ceci génère d’importantes perturbations au niveau de nos capteurs sensoriels.
Le degré d’hygrométrie de l’air est également important. Plus il est humide, plus il échange de calories avec notre peau, ce qui gêne la régulation thermique naturelle de notre corps. Donc, plus un air est humide, plus il génère de l’inconfort. Par ailleurs, les variations de température perturbent également notre corps, il ne sait plus comment se réguler. Enfin, les mouvements d’air qui nous entourent sont une source importante d’inconfort. Ces mouvements d’air peuvent avoir deux origines, un courant d’air parasite dû à un défaut d’étanchéité avec l’extérieur, ou une convection générée par des différences de température.
En résumé, pour disposer du meilleur confort possible, il faut donc :
- Une température homogène et stable.
- Une hygrométrie maîtrisée, entre autres grâce au renouvellement d’air.
- Une bonne étanchéité au vent.
- Des parois perspirantes.
- Utiliser un isolant gérant bien la capacité hygroscopique.
- Que toutes les parois soient isolées avec des performances équivalentes.
- De l’inertie à l’intérieur du bâtiment.
Si vous souhaitez en apprendre davantage, je vous invite à visionner ma vidéo sur ce sujet et à consulter mes ouvrages « Maison écologique, construire ou rénover » ainsi que celui traitant du confort “Les clés du confort thermique écologique”, édités chez Terre Vivante. Vous pouvez aussi télécharger mon ebook (gratuit) depuis mon blog : « Le confort »