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  • [Etude de cas] Une maison hyper-connectée peut-elle se revendiquer écologique ?

Au fil de notre veille, un titre sur Batiactu nous a particulièrement attiré : “Une maison écologique et ultra-connectée livrée en 4 mois” : dans le même titre “écologique”, “ultra-connectée”, et “livrée en 4 mois”. 

Wouah, d’un coup toutes nos idées de ce qu’est une maison écologique volent en éclats.

Alors, dare-dare, lecture. Par sécurité nous nous sommes installés bien calés dans un fauteuil, limite sanglés pour ne pas tomber et, surtout, un verre d’eau à portée de main pour boire un petit coup dont chacun reconnaît les valeurs calmantes… On ne sait jamais !

Bien nous en a pris, et ce n’est pas un verre d’eau que nous aurions dû prévoir, mais une carafe…

Nous vous proposons dans cet article de faire le tour de tout ce qui nous a choqués et fait réagir.

Préalable

Il faut d’abord s’entendre sur les mots, et particulièrement, en ce qui concerne cet article, sur celui de l’écologie en général et de l’écologie appliquée au bâtiment en particulier.

Qu’est ce que l’écologie

Selon le Larousse : “Science ayant pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur environnement, ainsi qu’avec les autres êtres vivants.” 

Si nous nous en tenons à cette définition, rien n’oblige à ce qu’une étude aboutisse au constat d’un quelconque respect du reste du vivant pour prétendument revendiquer le qualificatif d’écologique.

Cependant toute langue vivante évolue, le sens des mots n’y échappe pas, et nous lui préférons celui qui lui est désormais attribué, issu du site “linternaute” : “Protection de la nature, meilleur équilibre entre l’homme et son environnement.

C’est donc sous cet éclairage que nous apprécierons le niveau de qualité écologique de la maison objet de l’article.

L’écologie appliquée à la maison individuelle

Nous avons déjà abordé le sujet de l’habitat écologique dans ces colonnes et, bien que cet article remonte à deux ans environ, il ne nous semble pas que les critères aient évolué depuis.

Pour rappel, nous avons étayé notre approche sur 4 piliers :

  • un habitat respectueux de l’environnement,
  • un habitat sain,
  • un habitat autonome,
  • un habitat collaboratif.

Ce qui, à notre avis, ne convient pas

C’est sous l’éclairage de nos critères tels que rappelés ci-avant que nous allons observer l’objet qui nous est présenté par Batiactu.

Nous verrons ensuite si le constructeur propose des solutions qui, éventuellement, n’auraient pas été exploitées ici et qui pourraient faire varier notre analyse et, surtout, nos conclusions.  

Selon les éléments de l’article

Nous avons choisi cet article Batiactu car il a été présenté sur ce média une première fois le 06 mars 2017, a été amendé le 17 juillet 2018, et on nous le propose à nouveau fin octobre 2019, donc plus de 18 mois après sa première parution et son amendement, ce qui ne laisse plus planer le moindre doute sur son contenu.

Situation

Extrait de l’article Batiactu : “Dans le Var, sur un terrain pentu et aux accès contraints, une maison en bois a pourtant été construite en seulement quelques mois.

Quelques lignes plus loin on nous précise : “Située sur un terrain aux accès compliqués dû à la présence de nombreux restanques et à un dénivelé important (15 m) …

Nous n’avons pas de renseignement sur la situation géographique de la maison et nous nous garderons bien du moindre commentaire à ce sujet, si ce n’est qu’au vu des photos illustrant l’article, il semble que la parcelle soit isolée.

Tenons-nous en à ce qu’on en connaît : terrain pentu, accès contraints et présence de nombreuses restanques (selon le Larousse, ce mot de genre féminin …). Les restanques, selon diverses définitions que nous en avons trouvées ont pour fonction de retenir les terres, permettre l’écoulement de l’eau et, ainsi, créer des terrasses exploitables au plan agricole.

Il aurait été intéressant de savoir comment ces murets techniques ont été abordés afin de ne pas en perturber la fonction première de retenue des terres et de facilitation de l’écoulement de l’eau. Les photos des pages 1, 4 et 10 ne nous donnent guère d’informations si ce n’est que les anciens avaient raison de soutenir ces terrains tant les photos des pages 1 et 10 laissent clairement apparaître des débuts de mini-ravinements suite aux travaux de terrassement et d’adaptation des sols…

Terrain consommé

Si nous nous référons au descriptif de l’article “… un terrain pentu et aux accès contraints…”, si on en juge par la surface annoncée en tant que terrain d’assiette et à l’absence de signalement d’une quelconque exploitation de celui-ci en tant qu’élément de production alimentaire, nous croyons pouvoir dire qu’il s’agit plus de la jouissance d’un terrain privatif non partagé en ce sens d’exclusivité que d’une volonté de tendre vers une autoproduction en vue d’une autoconsommation.

Les quelques photos disponibles ainsi que l’interview des propriétaires, disponible sur le site du constructeur (EPC Sarl pour Eco Provence Construction) nous ont confirmés dans ce ressenti.

Attendu que la livraison remonte à plus de trois ans, nous nous engageons à corriger notre conclusion si des éléments probants viennent infirmer notre appréhension des lieux et de l’exploitation du terrain…

Temps imparti

Extrait de l’article…Les propriétaires voulaient une maison en bois qui soit livrée en seulement quatre mois…

Nous sommes surpris que le temps imparti pour construire une maison individuelle soit un des éléments prépondérants pour quelqu’un qui souhaite se soucier d’écologie.

Ces deux points, rapidité de construction et écologie, ne sont certes pas incompatibles, mais annoncer le délai comme prépondérant nous a, d’emblée, surpris. 

En effet, si les circuits courts, la provenance locale des matériaux, l’application de techniques vernaculaires nous semblent des bases évidentes de l’écologie dans la construction, prévoir d’emblée des temps de construction très courts nous fait craindre de ne pas laisser la porte ouverte à la recherche de ces solutions indigènes.

Choix architecturaux

Nous savons que les mouvements de calories, qu’ils soient de l’intérieur vers l’extérieur, auquel cas on les qualifie de fuites, ou de l’extérieur vers l’intérieur, auquel cas on les qualifie souvent de transits de chaleur, sont intimement liés au rapport surface habitable/surface de peau extérieure.

Ceci milite vers une compacité maximale des volumes exploitables, un des principes de la conception bioclimatique.

Ce que nous en avons constaté ne remet pas en cause les choix esthétiques mais de conception et d’organisation des volumes : les photos nous démontrent que la compacité n’a pas été, ici, l’obsession du ou des concepteur(s)

Par ailleurs, nous sommes heureux, à la lecture de cet article (pour rappel, initialement écrit en 2017) d’apprendre qu’il y avait eu un projet de RT 2018 à laquelle la maison serait, d’emblée, conforme…

Nous y avons également appris qu’elle serait déjà conforme à une autre future réglementation thermique, la RT 2020.

A l’époque de la révision de cet article, le 17 juillet 2018, on parlait déjà non pas de RT 2020 mais de RE 2020. Personne, à l’époque et même pas encore à ce jour fin 2019, ne connaît le contenu réel de ce que sera cette RE 2020. Tout juste en connaît-on les orientations, à savoir une accentuation de la prise en compte des bilans environnementaux, particulièrement l’impact carbone. En effet, les pistes étaient lancées dès 2017 avec le label E+ C- comme en atteste une vidéo du CSTB dans laquelle, à la date du 17 février 2017 (date de mise en ligne sur Youtube) Monsieur Visier, directeur des équipes “Energie” et “Environnement” de cette institution nous les décrit…

Allons, un peu de sérieux ne nuit jamais, en tout cas “jouer ainsi les Cassandre” ne nous semble pas crédibiliser les propos.

Choix techniques

Pour rappel, la maison présentée a été édifiée dans le Var.

Il est de notoriété publique que le Var n’est pas un des départements les plus froids de France, par contre son ensoleillement bien connu le propulse d’emblée vers les sommets des départements plutôt chauds, y compris l’hiver, voire très chauds l’été.

Tout constructeur provençal sait que pour limiter la chaleur dans la maison l’été, il ne faut pas… l’y laisser entrer !

Quels choix possibles pour ce faire ?

D’abord lutter contre la chaleur captée par arrêt du rayonnement solaire.

Le rayonnement solaire le plus important se produit l’été, de façon zénithale. La lutte principale se situe donc au niveau du toit et, pour ce faire, il faut y installer tout système susceptible d’y retarder la transmission…

Il faut opter pour des isolants à fort déphasage (vidéo), seuls véritablement capables de ralentir raisonnablement le transfert des calories, ou alors opter pour une captation et un piégeage des calories par une masse importante la plus éloignée possible de la zone habitable, ce que la photo sur la page 6 met en évidence comme… n’existant pas ici !

Les matériaux isolants les plus susceptibles de répondre à ce besoin (vidéo) de déphasage sont d’origine végétale… Nous n’avons pas d’information à ce sujet, pas plus d’ailleurs que sur l’isolant installé dans les murs.

Dommage car ces éléments sont prépondérants pour le ressenti de confort d’été.

Aérovoltaïque

C’est peu su, mais les panneaux solaires photovoltaïques, de par leur couleur, captent particulièrement ces rayons… C’est normal, ils sont faits pour cela : exploiter le rayonnement solaire

Les systèmes aérovoltaïques, choisis ici, ne changent rien sur ce sujet de la captation. Tout au plus sont-ils conçus pour évacuer une partie de la chaleur captée. Nous y reviendrons plus loin.

Dalles béton

Le choix a été fait de dalles béton pour… rafraîchir la maison.

Si ce sont bien “des” dalles qui ont été installées, est-ce le cas de tous les niveaux ? Auquel cas nous comprenons mal la notion de murs préfabriqués, si ce n’est pour les derniers niveaux, ceux qui portent le toit, ou alors il aura fallu les surdimensionner pour porter des charges aussi importantes, même dans une région bénéficiant d’un classement à risque sismique allant de faible à moyen

Ce qui nous surprend le plus dans ce choix c’est que, selon les lois de la physique, le froid attire le chaud (pour rappel, cette maison est “rafraîchie” l’été) et les dalles béton ont une très forte capacité à… stocker les calories, ceci étant dû à leur masse.

Ces deux règles physiques vont donc à l’encontre de l’objectif recherché. Par contre ils sont intéressants pour le confort d’hiver mais ce n’est pas à ce titre qu’ils ont été choisis… Bizarre !

Frais l’été

Nous sommes aussi surpris des affirmations du propriétaire (vidéo, vers 2’30”) au sujet des panneaux aérovoltaïques nous expliquant que ces derniers, du fait de la présence de silice, seraient en capacité de réduire la température de quelques 5° en dessous de la température ambiante, ceci en leur sous-face… Il s’agit pour nous d’une découverte dont nous n’avons pas réussi à trouver la confirmation où que ce soit. Etant toujours à l’affût d’informations nouvelles, nous sommes preneurs d’explications.

Choix individuels

Nous pensons que la surface d’une maison individuelle est, en elle-même, porteuse d’un impact plus ou moins important selon la surface dédiée à chacun.

Certes cette maison n’est pas, et de loin, la plus grande qui nous ait été proposée ou présentée. Elle serait même plutôt, selon l’air du temps, d’une surface raisonnable pour une famille dont nous supposons qu’elle ne fait pas partie des foyers fiscaux les plus défavorisés.

Elle pourrait être de dimensions plus modestes mais ce n’est pas ce qui nous interpelle le plus.

De fait, chaque chambre semble être équipée d’une salle de bains ou d’une salle d’eau, beaucoup d’équipements qui, eux, ont nécessité de l’énergie et des ressources pour être fabriqués et installés.

Et encore, ceci n’est rien par rapport au choix d’une installation domotique poussée à l’extrême. 

Nous le comprenons puisque c’est l’activité du propriétaire. Il a probablement installé chez lui ce qui se fait de mieux dans ce domaine (passion quand tu nous tiens !).

D’ailleurs ceci transpire dans trois des dix pages de l’article/reportage de Batiactu, intitulées respectivement “Un système domotique sophistiqué”, “Une maison pilotée par la voix” et “Un seul outil pour gérer les systèmes domotiques”. 

Vu les impacts de tels systèmes au plan de la fabrication, de l’installation et de l’exploitation, nous ne pensons pas qu’ils contribuent réellement à la réduction de l’impact carbone global de la maison. Bien au contraire, particulièrement si l’évaluation en est faite sur le cycle de vie complet.

Nous souhaitons vivement aux manifestement heureux propriétaires de ne jamais connaître un blackout électrique dans leur secteur géographique.

Même dans le Var, avec un rendement en kWc amélioré d’un facteur de 1,4 environ, avec de l’aérovoltaïque améliorant encore le rendement d’environ 10 % (ce qui demeure à confirmer si les panneaux sont réellement utilisés pour produire de l’air chaud ; nous développerons plus avant), nous doutons fort que 36 panneaux d’une puissance maximale électrique de 250 Wc chacun soient en capacité d’assurer le fonctionnement de tous les systèmes énumérés, même avec de gros packs de batteries dont, par ailleurs, il n’est jamais fait état.

Sans développer à fond les principes de l’aérovoltaïque, rappelons que les panneaux photovoltaïques produisent de l’électricité grâce au rayonnement solaire

Leur rendement optimal baisse de 0,5 % par degré au-delà d’une température du panneau de 25°. Or, exposés au soleil, ces panneaux montent en température bien au-delà, jusqu’à 70° en sous-face l’été, soit (70-25) x 0,5 % = perte de 22,5 %… au moment de la plus forte température, l’été.

Par contre, l’hiver, l’ensoleillement étant moins important, moins long, la perte est bien inférieure, d’où une estimation moyenne de perte de rendement annuel global de 5 à 10 %.

L’ensoleillement étant plus court et moins intense l’hiver, il faut tirer la quintessence des panneaux à ce moment là… Or, comme c’est aussi le moment où il faut tirer le maximum d’air chaud de la face inférieure des panneaux (c’est quand même un des deux arguments de vente…), ne risque-t-il pas d’y avoir conflits d’usage et d’exploitation ?

Que fait-on pendant ces périodes, tout simplement ce qui nous est dit dans l’article (extrait) : “L’air chaud issu des panneaux est stocké dans des caissons et est ensuite renvoyé dans le système de ventilation à l’intérieur de la maison. C’est un air à 40°C qui est alors soufflé dans l’habitat”.

Dit autrement : on stocke l’air sous les panneaux pour qu’il monte en température (sinon, stocké ailleurs, comment monterait-il à 40° l’hiver ?) et, ce faisant, on fait monter en température les panneaux qui ferment le dessus du caisson et ainsi… on fait chuter leur rendement électrique !

Voilà une des raisons pour lesquelles les rendements ne sont, généralement, pas ceux qui sont annoncés par les vendeurs de ces systèmes (nous y reviendrons dans un autre article dans quelques semaines).

Encore une bonne idée sur le papier et dans les calculs qui ne se confirme pas dans les faits.

Il en va de même avec la quasi-obligation d’une VMC double flux, couplée à ce système aérovoltaïque, autre système dont nous avons démontré ici l’aberration écologique et économique.

Synthèse 

Finalement que justifie le titre de “maison écologique” de l’article paru dans Batiactu ?

Il n’y a pas de cohérence globale entre ce qui nous est présenté et ce que pourrait, devrait être une maison prétendant à ce qualificatif.

L’un des seuls points positifs étant l’option “ossature bois”, encore que le choix de la préfabrication pour livraison sur un terrain annoncé d’accès délicat pourrait se discuter du fait de la nécessité d’amener des engins de levage conséquents, lesquels ne sont pas forcément adaptés aux chemins “délicats”…

Rien n’est non plus décelé en terme de prise en compte du coût ressources et énergie consommées lors de la construction eu égard à ce qu’elles permettront d’économiser. On nous vante l’ensemble commandé vocalement. Est-ce que l’économie du fait de se lever pour commander manuellement permettra d’économiser ce que ces équipements auront nécessité en amont ?

Ce que nous avons découvert correspond par contre assez bien au cahier des charges énoncé par la propriétaire dans une interview, tel que nous le résumons ci-après : “… Nous voulions une maison construite dans un cadre idyllique … une maison atypique, pas comme tout le monde, … “. Tout ceci semble avoir été atteint mais qu’y a-t-il d’écologique dans ces aspirations ?

Le propriétaire nous annonce (Interview en vidéo, sur le site du constructeur, à partir de 1’45”) que cette maison ne dispose pas de système de chauffage, juste de deux sèche-serviettes électriques, d’une VMC double flux couplée avec 36 panneaux solaires et, au cas où, un poêle à bois… Excusez du peu !

Sincèrement, cette maison semble présenter des capacités thermiques de bon niveau mais n’est pas, en cela, tellement exceptionnelle ! 

Elle répond aux critères de nombreuses autres maisons telles que nous avons abordé le chauffage dans un article précédent. 

Tous ces faits ne justifient pas la revendication de “maison écologique”.

Ce que propose l’entreprise

Puisque nous analysons une maison construite par un constructeur ayant été deux fois primé, nous sommes allés visiter son site afin de voir ce qu’il propose couramment et si, dans ce panel de solutions, nous pourrions trouver des éléments qui auraient pu améliorer l’approche écologique de la maison objet ce cet article.

Un exemple de chiffrage nous est proposé. Nous nous sommes appuyés sur celui-ci, pensant qu’il doit, probablement, représenter le standard des réalisations.

Dalle béton avec entrevous polystyrène

Nous avons découvert l’option des sols qui, peut-être, a prévalu dans la maison sus-décortiquée, attendu qu’aucune option différente n’est proposée pour ces éléments.

il s’agit de dalles dites “à poutrelles et hourdis”, technique largement éprouvée mais qui, avec des entrevous en polystyrène (option retenue par le constructeur) détériore encore l’approche écologique.

Murs en blocs isolants

Les murs sont proposés en blocs isolants Fabemi®. Nous avons déjà décrit ici ce que sont ces blocs isolants et dit en quoi, globalement et à notre avis, ces solutions ne présentent pas un intérêt majeur pour le bâtiment. Nous avons décrit pourquoi, à notre avis, ils relèvent plus du greenwashing que d’autre chose.

Menuiseries

Aucune précision n’est donnée quant aux types de menuiseries choisies. Nous aurions aimé avoir des précisions sur le matériau des châssis et connaître la performance globale de celles-ci. Nous n’avons pas ces informations.

Isolants

C’est dans ce poste que, le plus souvent, les constructeurs revendiquant d’éco construire font les efforts les plus importants.

Nous découvrons avec surprise que ce qui est proposé est le système optima de Saint-Gobain, avec laine de verre.

Les cloisons intérieures sont également proposées avec une isolation en laine de verre.

Ce matériau, même dans ses versions les plus récentes, ne nous semble pas non plus tirer une construction vers le haut sur le plan écologique.

Nous avons, ici, décrit en quoi certaines allégations de recyclage de ce matériau (appuyées par une vidéo de ses défenseurs) relèvent de greenwashing.

VMC double flux

Nous avons déjà largement abordé ce sujet ci-avant. Cependant, attendu que c’est un peu comme un totem pour ceux qui prétendent construire écologiquement, nous ne résistons pas à remettre cet ouvrage sur le métier.

Même si elle assure le renouvellement d‘air aussi bien que les autres (mais pas mieux …), nous rappelons combien ces systèmes sont des aberrations économiques, écologiques et environnementales.

Conclusion

Cette maison présente manifestement de l’intérêt pour qui est sensible au high-tech et à la domotique.

Elle n’est pas la maison de “Monsieur Tout le monde”.

Elle est probablement thermiquement intéressante…

Mais ces qualités en font-elles une maison qualifiable d’écologique ?

Nous pensons que non.

S’agit-il de l’attaque d’un constructeur parmi d’autres ?

Non, il se trouve simplement que c’est l’article qui présente cette maison dite, revendiquée, “écologique” que nous avons choisi en tant que support de décortication d’un exemple de présentation abusive.

Elle n’est ni pire ni moins bien que nombre d’autres. Elle est simplement emblématique du fait que bon nombre de constructeurs ou autres concepteurs surfent sur la vague porteuse de l’éco construction.

C’est à ce titre d’exemple de ce qui ne devrait pas être pratiqué au niveau de la communication, tendant à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, que nous l’avons épinglée.

Images : Lamiot sur Wikipédia, Toi & Moi sur Flick, bodkins18 (image Une), sferrario1968, shadowfirearts, congerdesign Pixabay

Claude Lefrançois


Après 30 ans dans le bâtiment, ancien charpentier, ancien constructeur, ancien maître d’œuvre, formateur dans le bâtiment, expert en analyse des bâtis anciens avant travaux, auteur de nombreux articles et d’un livre “Maison écologique : construire ou rénover” aux Ed. Terre vivante, auteur de 2 ebooks disponibles sur mon blog, je suis désormais retraité.
Je mets mon temps disponible et ma liberté d’expression à votre service : j’observe et j’analyse, au besoin je dénonce ou émet des idées.
Bonne lecture.

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